« La force est une puissance physique, je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets. Céder à la force est un acte de nécessité, non de volonté; c'est tout au plus un acte de prudence (...) Convenons donc que la force ne fait pas droit et qu'on n'est obligé d'obéir qu'aux puissances légitimes ». Rousseau, Du contrat social, 1762.
À première vue, nous devons obéissance à nos parents, jusqu'à l'âge « adulte » qui est fixé par la loi. Nous obéissons également à une hiérarchie dans le cadre scolaire et/ou professionnel. Dans la sphère religieuse, il faut obéir à un Dieu. Enfin, nous devons obéissance à la loi et donc par extension à l'Etat qui dispose du monopole de la violence physique et légitime. Cependant, l'Etat ne peut imposer son obéissance par l'utilisation de cette violence physique, qui le cas échéant, entraine de facto une rupture avec sa légitimité. Ces réponses pragmatiques ne permettent qu'une progression limitée dans la réflexion.
[...] ` A qui obéit-on ? La force est une puissance physique, je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets. Céder à la force est un acte de nécessité, non de volonté; c'est tout au plus un acte de prudence ( . ) Convenons donc que la force ne fait pas droit et qu'on n'est obligé d'obéir qu'aux puissances légitimes Rousseau, Du contrat social À première vue, nous devons obéissance à nos parents, jusqu'à l'âge adulte qui est fixé par la loi. [...]
[...] En conclusion, c'est au seul bon vouloir du peuple, qui choisit de délaisser sa liberté, que le tyran dirige et domine. De surcroît, on retrouve cette idée dans un courant moderne de philosophie politique développé par Hobbes, Locke puis Rousseau. C'est le contractualise. Ce courant s'oppose à l'état de nature que l'on peut résumer à l'expression La guerre de tous contre tous En effet, l'état de nature est une hypothèse dans laquelle la garantie de la sécurité et la pérennité du corps social ne sont pas assurées. [...]
[...] A cette occasion, les gouvernés consentiront à obéir. Pour illustrer ses propos, on peut prendre par exemple les So d'Ouganda, dans lequel cinquante hommes dominent l'ensemble de la tribu, car ces derniers disposent de la capacité de communiquer avec les ancêtres ce qui permet d'apporter le bien- être de tous les membres de la tribu. Au XVIIème siècle se distingue selon Michel Foucault, philosophe français, une nouvelle forme de gestion des assujettis : l'état pastoral qui met en place un pouvoir très protecteur qui veille au bien-être des individus. [...]
[...] Pourquoi obéissons-nous ? Pourquoi acceptons-nous d'obéir à cette volonté? Nous étudierons dans un premier temps les origines de l'obéissance, puis dans un dernier temps nous nous intéresserons aux services de la domination. I. Les origines de l'obéissance : du Malencontre à la liberté délaissée Avant d'analyser aux moteurs de l'obéissance, il convient dans un premier temps de s'intéresser aux origines de l'obéissance. Le Malencontre Comment un homme parvient-il à dominer un peuple ? C'est la question à laquelle Étienne de La Boétie va répondre dans le Discours de la servitude volontaire paru en 1574, alors qu'il n'est âgé que de 15 ans. [...]
[...] Conclusion : L'obéissance tire ses racines d'une mauvaise rencontre. A ce titre, nous délaissons une partie de notre liberté au profit d'un tyran, d'une institution ou de la loi. Toutefois, il s'agit d'une domination très largement consentie car le prince ne dirige que selon le bon vouloir du peuple. Parallèlement, nous acceptons de nous plier à la loi, et par extension à l'Etat parce qu'il nous protège et nous incarne. Enfin, il existe un risque : celui de l'obéissance aveugle. [...]
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