On définit souvent le pouvoir comme la capacité d'imposer sa volonté aux autres. Dans Economie et Société (1922), Weber propose cette définition très générale : le pouvoir est la « chance de faire triompher, au sein d'une relation sociale, sa propre volonté, même contre la résistance d'autrui ». Cette définition s'applique à des situations très différentes. Ainsi, le pouvoir ne relève pas que du politique, on le trouve partout (entreprise, école, bandes). Et le pouvoir n'est pas seulement un « état », il se construit dans une relation où la force de l'un dépend de la résistance d'autrui. Enfin, le pouvoir s'appuie sur la légitimité pour être opérant. Si la coercition est consubstantielle à l'Etat, qu'en est-il du pouvoir ? La coercition est définie comme une action exercée contre quelqu'un pour le forcer à agir ou l'amener à s'en abstenir. Elle existe par la violence, la menace physique ou psychique. L'autorité légale est en principe la seule à pouvoir l'utiliser pour assurer la discipline légale parmi ses membres. Néanmoins, au sens large, la coercition est l'action de contraindre, elle concerne alors tous ceux qui détiennent le pouvoir. Le pouvoir est-il dès lors toujours un pouvoir de commandement-obéissance ? Le pouvoir existerait-il sans aliénation ? Quelle est, en réalité, l'origine du pouvoir ? En d'autres termes, la pérennité du pouvoir dépend-elle de la coercition ?
[...] Le pouvoir se déploie dans toutes les relations sociales. On constate une dissémination du pouvoir dans la société : des micro-pouvoirs embrigadent le corps. La contrainte est présente à notre insu. Par exemple, Crozier et Friedberg expliquent que le pouvoir est omniprésent dans l'entreprise à tous les échelons hiérarchiques. Chaque acteur détient une parcelle de pouvoir qui provient de la maitrise d'une zone d'incertitude Le savoir peut être source du pouvoir : chacun est expert en son domaine. Cette relation inégalitaire relève de la détention d'information. [...]
[...] Le pouvoir existerait-il sans aliénation ? Quelle est, en réalité, l'origine du pouvoir ? En d'autres termes, la pérennité du pouvoir dépend-elle de la coercition ? Si le pouvoir, en tant que force extérieure, requiert la coercition pour s'établir il existe néanmoins un pouvoir consenti où l'obéissance des individus n'est plus une condition pour l'établissement du pouvoir Le pouvoir, en tant que force extérieure, requiert la contrainte pour assurer sa pérennité. - L'État témoigne de la nécessité de contraindre les individus. [...]
[...] Le pouvoir suppose-t-il la coercition ? On définit souvent le pouvoir comme la capacité d'imposer sa volonté aux autres. Dans Économie et Société (1922), Weber propose cette définition très générale : le pouvoir est la chance de faire triompher, au sein d'une relation sociale, sa propre volonté, même contre la résistance d'autrui Cette définition s'applique à des situations très différentes. Ainsi, le pouvoir ne relève pas que du politique, on le trouve partout (entreprise, école, bandes). Et le pouvoir n'est pas seulement un état il se construit dans une relation où la force de l'un dépend de la résistance d'autrui. [...]
[...] Si le pouvoir est violent et coercitif, c'est en vue de contrôler la société. Machiavel nous dit qu'il est plus aisé de se faire craindre que de se faire aimer par les citoyens. Le pouvoir coercitif n'est que le meilleur moyen pour établir son pouvoir. Dans La société contre l'État, on apprend d'ailleurs que les sociétés primitives sont toujours soumises à des forces de dissolution et de désintégration. Il existe donc d'autres formes du pouvoir politique Le pouvoir, en tant que force consentie, n'implique pas la coercition - le pouvoir, une nécessité pour régler les conflits. [...]
[...] - le pouvoir est accordé par les individus. Dans les sociétés primitives, le chef de la société ne peut prétendre exercer un véritable pouvoir. Il est au service de la conservation des traditions et ne dispose que du seul prestige que lui reconnaît la société, il doit empêcher l'émergence d'un véritable chef politique. S'il prétend détenir le pouvoir de donner un ordre, la société le rejette. En réalité, c'est la société qui exerce son autorité sur le chef. La caractéristique de cette société est d'exercer un pouvoir absolu et complet sur tout ce qui la compose, ie d'interdire l'autonomie de l'un de ses sous-ensembles La société manifeste sa volonté de préserver l'ordre social primitif en interdisant l'émergence d'un pouvoir politique individuel, centralisé et séparé. [...]
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