« L'Etat est plus une fiction juridique qu'une réalité concrète. On ne peut le sentir ou le toucher quotidiennement comme on le ferait avec un fruit pour en apprécier la teneur », écrivait le professeur de droit G. Burdeau. En effet, l'Etat est le cadre juridique et institutionnalisé de la vie en société. L'Etat moderne (par opposition aux sociétés dites «traditionnelles») est apparu en Europe vers le XVIe siècle. Sa structure est composée de trois éléments : un territoire, une population (qui peut former une nation), et un pouvoir institutionnalisé (la puissance publique). Il se peut alors que des facteurs internes ou/et externes viennent affecter un ou plusieurs de ses élément(s) constitutif(s) et le rendent trop fort ou trop faible.
Or, dans le cadre de la mondialisation actuelle, de nombreuses questions relatives à l'Etat se posent dans la mesure où les sociétés ne s'insèrent plus seulement dans le cadre de l'Etat mais, plus largement, dans un cadre mondial où toutes sont interdépendantes. En fait, la question qui ne manque pas de se poser à son égard est celle de sa place et de son rôle, à savoir s'il est voué à disparaître.
[...] Pourtant, il apparaît toujours comme un cadre de vie indispensable. En fait, seule sa modernisation pourrait le rendre viable afin qu'il continue à être la condition d'existence de toute société multiple et complexe. Mais force est de constater que le thème de la réforme de l'Etat n'est pas nouveau et que plus le temps passe et plus les heures de puissance et de gloire de ce même Etat sont comptées. En fait, si cette réforme se fait lentement, c'est entre autres parce qu'il existe dans beaucoup de sociétés une résistance collective au changement. [...]
[...] Autrement dit, pour reprendre une phrase de l'ancien Premier ministre Lionel Jospin, l'Etat ne peut pas tout faire seul. A cet égard, Hannah Arendt rappelle que la cité est fondamentalement périssable [et que] sa survie dépend de nous Or ce nous c'est ce qui fonde l'intérêt commun, ce n'est pas ce que nous avons en propre, c'est ce que nous sommes capables de donner pour les autres. Une question se pose alors à tous : est-il possible de créer les conditions d'une discipline collective de régulation, qui ferait peser sur chacun des individus, une part de responsabilité et d'effort dans l'actuelle et nécessaire dialectique mutation- adaptation? [...]
[...] Plan détaillé pour le sujet : "Va-t-on vers la fin de l'État L'Etat est plus une fiction juridique qu'une réalité concrète. On ne peut le sentir ou le toucher quotidiennement comme on le ferait avec un fruit pour en apprécier la teneur écrivait le professeur de droit G. Burdeau. En effet, l'Etat est le cadre juridique et institutionnalisé de la vie en société. L'Etat moderne (par opposition aux sociétés dites «traditionnelles») est apparu en Europe vers le XVIème siècle. Sa structure est composée de trois éléments : un territoire, une population (qui peut former une nation), et un pouvoir institutionnalisé (la puissance publique). [...]
[...] Car, si une disparition est à exclure, les menaces qui pèsent sur l'Etat sont réelles et concourent à sa remise en cause D'autre part, l'existence de l'Etat reste conditionnée par la réussite d'une réforme de ce même Etat (II). Une disparition à exclure mais des menaces réelles Une disparition exclue L'Etat est une figure historique qui a déjà connu plusieurs visages (capacité d'adaptation à l'évolution de la société déjà prouvée) Sa disparition n'est restée à ce jour que l'objet de certaines théories Les diverses menaces sont réelles Les menaces internes (les régionalismes) Les aspirations identitaires voire séparatistes Les menaces externes la mondialisation L'Etat n'a plus entièrement le monopole de représentation d'une communauté ni celui de la violence, il n'est plus le seul acteur : les firmes multinationales (et leur pouvoir), les organisations régionales et internationales, ONG, etc. [...]
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