Le pouvoir correspond à une relation asymétrique entre deux acteurs qui permet à un homme ou à un organe d'imposer leur volonté en dépit des résistances.
Le pouvoir repose sur deux fondements : la force et la légitimité. La force permet la coercition. Cependant sans le consentement des gouvernés, le pouvoir ne peut pas durer. Max Weber distingue trois types de légitimité (consentement au pouvoir) : la légitimité traditionnelle correspondant au respect de la tradition, la légitimité charismatique se fondant sur les qualités particulières du chef et la légitimité légale-rationnelle provenant du respect des règles. Ces légitimités peuvent se combiner. Le pouvoir politique s'est institué en reposant de plus en plus sur la légitimité légale-rationnelle.
[...] Quel transfert de pouvoir à l'échelon européen ? En lien avec la construction européenne, des compétences ont été transférées par traités à l'Union européenne. Chronologiquement, les transferts de compétences incarnés dans les politiques communes ont concerné d'abord la politique commerciale, la politique agricole, la politique régionale, puis la monnaie unique. Dans des domaines à compétence partagée, l'Union européenne agit selon le principe de subsidiarité stipulant que l'action doit être située au niveau le plus bas possible, sauf si l'action y est moins efficace. [...]
[...] Il constitue fondamentalement le lieu de la solidarité et de l'action publique à travers l'action budgétaire et la protection sociale. La mondialisation, les transformations de souveraineté, la décentralisation ont diminué les prérogatives de cet échelon. B. Comment la décentralisation accroît-elle le pouvoir local ? Le niveau local ou infra national correspond aux compétences des collectivités locales ou territoriales (commune, département, région). L'augmentation de leur pouvoir correspond au mouvement de décentralisation : les compétences étatiques ont été transférées à des organes élus. [...]
[...] Quelle pratique ? Si la construction européenne est surtout perçue comme économique à travers la construction d'un grand marché, elle a été d'emblée politique. Pour les fondateurs, il fallait une construction politique qui rende impossibles les guerres. Depuis le traité de Maastricht, les textes européens formalisent la notion de citoyenneté européenne ; cette citoyenneté est également un ensemble de devoirs et droits, dont notamment celui de circuler, d'avoir la possibilité de voter et d'être éligible aux élections municipales et européennes. [...]
[...] Le pouvoir politique moderne s'exerce dans le cadre d'États-nations. Les sociologues adoptent la définition de Max Weber de l'État comme la communauté disposant du monopole de la violence légitime. L'État requiert trois éléments: le territoire, le pouvoir de contrainte et la population. Cette population correspond à la nation quand elle forme une communauté politique vouée au même projet. Plusieurs conceptions de la nation s'affrontent: La conception objective valorise une conception ethnique de la nation, La conception civique (subjective) repose sur des valeurs partagées et une volonté commune de vivre ensemble. [...]
[...] Démocratie et citoyenneté : pratiques et idéal A. Sur quoi repose la démocratie représentative ? La démocratie a comme fondement la souveraineté populaire. La légitimité des gouvernants ne provient plus de la personne du roi, ou d'un fondement divin, mais du peuple. Par le contrat social, l'ensemble des individus du peuple accepte de se soumettre à la volonté générale pour échapper à un état de nature qui ne lui garantit pas la sécurité des biens et des personnes. La démocratie moderne repose sur la représentation : c'est une démocratie représentative. [...]
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