nationalisme, doctrine, communauté, religieux, société
Du latin natio, issu de natus : « né », le terme nationalisme désigne une doctrine exaltant le fait national et considérant la nation comme l'élément de cohésion fondamental de la société.
Au MA, le sentiment d'appartenir à une communauté était perçu, soit à l'échelle très réduite du village, de la vallée où l'on vivait, soit de manière plus abstraite et très large, au plan du religieux (la Chrétienté).
[...] Après la Renaissance, les Etats dynastiques se constituent, et l'imprimerie aidant, des modes de pensée et des usages linguistiques communs commencent à se développer : se forme alors très lentement une conscience nationale Seulement, la diversité des coutumes, et des parlers populaires, la difficulté des communications favorisent le maintien des particularismes locaux. C'est dans le courant du XVIII éme siècle, et au sein de l'élite lettrée que se diffuse la discours sur la nation. D'emblée, deux définitions antithétiques se dégagent et les événements de la Révolution française, joints à l'affirmation du romantisme, accentuent la différence. [...]
[...] -Au même moment, une acception différente se dégage en Allemagne à partir de l'oeuvre de Herder (1744-1803). Elle fait de la nation une communauté naturelle où l'on entre par la naissance, un groupe ethnique, dont l'enracinement s'inscrit dans un territoire ancestral, et dont l'identité se reconnaît dans une langue, des traditions, une culture. Ce que Herder décrit comme une sorte d'âme collective, un génie du peuple Le nationalisme : C'est de la version allemande de l'idée de nation que sort le nationalisme, conséquence du projet de Napoléon 1er de construire une Europe centrée sur la France : l'entreprise napoléonienne est perçue par les pays conquis comme la domination d'une puissance étrangère. [...]
[...] -En France, la nation devient le maître mot de la Révolution naissante. Il signifie l'ensemble des citoyens, ce peuple dans sa totalité dont le souveraineté se substitue à celle du monarque de droit divin. La nation existe avant tout, elle est l'origine de tout, sa volonté est toujours légale ; elle est la loi même écrit l'abbé Sieyés, l'un des théoriciens politiques de 1789. La nation est alors contractuelle, formée de ceux qui veulent vivre sous les mêmes lois, quels que soient leurs origines, leur religion, leur lieu de naissance. [...]
[...] Dans une large mesure, la Première Guerre mondiale en est le produit : sans les haines nationalistes, il est probable que l'imbroglio diplomatique de l'été 1914 n'aurait pas abouti à l'effroyable tuerie qui dura jusqu'à 1918. En s'inscrivant ensuite dans la logique une nation, un Etat le traité de Versailles de 1919 ne fait qu'émietter l'Europe et multiplier les problèmes de minorités. Il en sort une nouvelle explosion des nationalismes agressifs qui tourne, an Allemagne avec le nazisme, au racisme, provoquant la seconde Guerre mondiale en 1939. [...]
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