L'idée de nation est une notion très complexe à envisager, en raison des éléments qu'elle implique, comme la religion, la race, la langue... Cependant, de nombreux auteurs se sont « attaqués » au mot nation et par expansion au nationalisme pour en dégager les lignes de fond. Or, dégager une signification catégorique du terme de nation n'est pas chose aisée en raison des différents courants de pensées qu'il peut exister au sein de chaque pays (...)
[...] Charles Maurras qui a eu une place importante sous la III° République présente dans Mes idées politiques, son idée de la nation. Pour Maurras, l'important est de comprendre que la nation préexiste aux individus et ne peut donc pas être, en conséquent, l'expression d'une seule volonté de vivre ensemble. On retrouve ici la conception française de la nation. Comme le dit l'auteur, elle (la nation) est la représentation en termes abstraits d'une forte réalité Quelque soient les considérations de ses membres, une nation possède originellement des éléments qui lui sont propres comme des frontières territoriales. [...]
[...] En d'autres termes, la volonté seule d'un groupe d'individus peut conduire, légitimement, à la formation d'une nation quelque soit l'origine de ses membre du point de vue du sang ou du sol. Maurice Barrès, dans La terre et les morts (1899), défend la thèse du droit du sang qui consiste à dire qu'on appartient à une nation parce que ses parents en étaient membre. On retrouve ici l'aspect dynastique de la nation et sa hiérarchie ; la nation est considéré comme le prolongement de la famille et donc de la race. [...]
[...] Par exemple, dans l'éventualité où l'Alsace-Lorraine et la Bavière souhaiterait défendre un intérêt commun en formant une nation propre, les défenseurs de la thèse de la volonté ne pourrait pas s'y opposer. Or, on voit bien que dans la réalité, ce type de nationalisme paraît peut évident à mettre en place. Car appartenir à une nation est complexe mais la quitter pour une autre ne paraît pas non plus chose aisée face à la volonté des pouvoirs publics de former une entité souvent la plus homogène possible. [...]
[...] Cependant, une conception germanique consiste à attribuer la nationalité à un groupe d'individu qui possède une culture, une langue, une religion identique ou tout simplement parce qu'elle désire vivre ensemble. En d'autre terme, certains justifient l'appartenance à une nation suivant des critères objectifs (cas de la France) et d'autre à partir d'éléments subjectifs (cas de l'Allemagne). En outre, le terme de nationalisme traduit la volonté de former ou d'appartenir à une même nation et nous renvoi aux différents conflits qui existent encore sur la question. [...]
[...] Au regard de ces texte, il apparaît bien difficile de définir une nation mais surtout de savoir comment un individu peut en faire partie. Les différentes analyses réalisées montrent qu'on peut se placer par rapport à des éléments purement objectifs comme le fait Maurice Barres (droit du sang), mais aussi par rapport à une volonté commune de vivre ensemble (Fichte). Pour certains, posséder une même religion, une même langue est primordial dans l'établissement d'une nation alors que pour d'autre, la défense d'un intérêt commun peut suffire à former une nation. [...]
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