Mondialisation, globalisation, de quoi parle-t-on ?

Thèmes abordés

mondialisation, globalisation, de quoi parle-t-on, approche de Michalet, domination d'une dimension

Résumé du document

Ce que n'est pas la mondialisation
- l'étendue de l'économie de marché
- Elle n'est pas homogénéisant. On pense que c'est un nivellement, alors qu'elle arrive avec l'émergence de nouvelles disparités
- Idée de dépérissement de l'Etat nation. On critique une entreprise nationale qui s'installe à l'étranger, et applaudit le contraire (critique de Michalet)

Extraits

[...] La mondialisation est un processus de construction historique, mais qui diffère de nature. Mondialisation - 3 dimensions : Multidimensionnalité (concernant les échanges des biens et services), mobilité de la production des biens et services, circulation de capitaux financiers. Il se pose ici en accord avec Allegret, Jean-Pierre Economie de la mondialisation (opportunités et fractures), où ce dernier parle de 3 dimensions de la mondialisation : 1. Intégration commerciale «multidimensionnalité ; échanges de biens et services») Calcul de l'augmentation des échanges de biens et de services grâce à la balance commerciale 2. [...]

[...] Pour Daniel Cohen (La mondialisation et ses ennemis), il y a eu trois vagues : l'ère des conquistadors, le XIXe, la deuxième moitié du XXe siècle. Pour Thomas Friedman (la terre est plate) : découverte du nouveau monde 1990- 2000 (individus eux-mêmes sont acteurs de la mondialisation). Pour opposer la mondialisation du XIXe à la mondialisation actuelle, les auteurs parlent d'un poids croissant de l'Asie et de l'Afrique aujourd'hui. - mondialisation «globale» : les frontières disparaissent, apparition d'un marché unique et mondial. Retrait des Etats au profit des marchés. Spécificités individuelles sont indépendantes de la nation d'origine. L'histoire de la pensée «s'arrête» plus ou moins. [...]

[...] Les différents regards : - mondialisation «inter-nationale». Trois tendances : - expansion du volume des échanges, d'un point de vue géographique (distance) et qualitatif (internationalisation des services, investissement étrangers). - Plusieurs phases de la mondialisation : cyclique, suivant les phases de la vie économique (selon les guerres). Phénomène non-inédit et répétitif. - La structuration du monde ne change pas, les EN restent les sources principales, car la mondialisation crée un besoin de régulation que seuls les Etats peuvent offrir. Les individus conservent des spécificités nationales. [...]

[...] Ces trois dimensions se renforcent donc mutuellement. Périodes de domination d'une dimension Le moyen de dire qu'une dimension domine durant une période : - Si le taux de croissance est plus rapide que les autres - Si les investissements dans cette dimension sont plus rentables - Quand phénomène d'imitation : rationalité économique de dimension a tendance à s'étendre aux autres (lorsqu'on pense à la dimension à court terme, il faut que l'investissement soit rentable à court terme) : contamination Trois configurations de la mondialisation Pour les différencier, Michalet a 4 critères. [...]

[...] Pour certains, la globalisation serait une reprise de l'anglais. Mais quand même idée d'une nuance, puisque certains auteurs choisissent l'un plutôt que l'autre (Jean-Marc Siroën). Deux visions de la mondialisation s'opposent : - Soit continuité des vagues précédentes de mondialisation mondialisation «inter-nationale» - Soit rupture très nette de la mondialisation actuelle, comme processus irrépressible, irréversible, on serait entrés dans une nouvelle ère (disparition des frontières) mondialisation «globale» Dans le domaine des relations internationales, David Held parle lui de 3 courants théoriques : - Les hyper globalistes : la globalisation est irréversible (Etat nation définitivement terminée) - Les transformationistes - Les sceptiques : le niveau national continue à prévaloir Siroën : avec ses 2 distinctions, parle soit de mondialisation «internationale», soit de mondialisation «globale». [...]