La Marseillaise a été composée en avril 1792 par Claude Rouget de Lisle, dans le contexte de la déclaration de guerre à l'Autriche et à la Prusse. Créée à Strasbourg par un officier du génie, elle porte pour titre originel Chant de guerre pour l'Armée du Rhin. Répandue dans le sud de la France par des voyageurs, elle est adoptée comme chant de marche par les bataillons de gardes nationaux (les Fédérés) du Midi, appelés par la Législative pour défendre Paris face à l'invasion étrangère. Dès l'entrée des Fédérés dans la capitale, en juillet, elle connait un vif engouement de la part des Parisiens qui, l'entendant chanter par des méridionaux, lui donnent son nom définitif. Elle accompagnera dès lors toutes les grandes journées révolutionnaires, du 10-Août au 14-Prairial, avant d'être proclamée « chant national » par le Directoire en 1795.
[...] La Marseillaise La Marseillaise a été composée en avril 1792 par Claude Rouget de Lisle, dans le contexte de la déclaration de guerre à l'Autriche et à la Prusse. Créée à Strasbourg par un officier du génie, elle porte pour titre originel Chant de guerre pour l'Armée du Rhin. Répandue dans le sud de la France par des voyageurs, elle est adoptée comme chant de marche par les bataillons de gardes nationaux (les Fédérés) du Midi, appelés par la Législative pour défendre Paris face à l'invasion étrangère. [...]
[...] La Marseillaise : hymne national, hymne de liberté Historique de l'hymne national Identifiée à la Révolution et à ses valeurs jacobines, la Marseillaise sera interdite sous l'Empire et surtout la Restauration, qui lui substituent des chants plus conformes à leur nature Veillons au salut de l'Empire pour le premier, Vive Henry IV ! pour le second). Elle est cependant remise à l'honneur lors des Trois Glorieuses (27-28-29 juillet 1830) et sous la IIe République, avant d'être officiellement proclamée hymne national le 14 février 1879. Fortement enracinée dans la culture politique française, elle sera épargnée par le Régime de Vichy dans sa chasse aux symboles républicains -même si elle est accompagnée systématiquement de l'hymne officieux Maréchal nous voilà ! [...]
[...] On peut ainsi relever, parmi les plus fameuses, une réutilisation des premières notes par Tchaïkovski (Ouverture 1812, opus 49) et les Beatles (intro de All you need is love, 1967), ainsi que des reprises complètes par Mireille Mathieu ou Serge Gainsbourg, auteur d'Aux armes, et cætera (1979), une réorchestration reggae de l'hymne national qui suscitera une très vive polémique lors de sa sortie. On peut également citer, dans le genre cinématographique, La Marseillaise de Jean Renoir, fresque révolutionnaire réalisée en 1938 dans la foulée du Front Populaire. II. [...]
[...] Considérant la Marseillaise comme un savoir fondamental dans le cadre de la formation du citoyen, la Loi du 23 avril 2005 -modifiant l'article L321- 3 du Code de l'Education- a rendu son apprentissage obligatoire dans les classes de primaire. Cependant, des polémiques récurrentes émanent d'individus (suivant l'exemple plus ancien de Jaurès ou d'Aragon) ou de groupes (de syndicats d'enseignants basques à des associations telles que Liberté chérie) s'indignant de la violence des paroles de l'hymne national, et notamment le passage du sang impur à la fin du premier couplet, lequel serait désormais, soi-disant, incompatible avec les valeurs françaises d'égalité et de fraternité, ainsi qu'avec son intégration dans une Europe pacifiée et unie. [...]
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