On qualifie le système parlementaire allemand de « Kanzlerdemocratie » terme né lors du régime de Konrad Adenauer. Cette appellation, la « Démocratie du Chancelier » en français caractérise en fait la prépondérance en vigueur du chancelier qui est aussi le chef du gouvernement, dans le régime allemand. Le fonctionnement du régime de Weimar a favorisé l'avènement du nazisme. C'est la raison pour laquelle l'ensemble des Länder a voulu garantir au peuple allemand un système démocratique et parlementaire stable (...)
[...] - Si aucun Chancelier n'est encore désigné, alors il y a un nouveau tour de scrutin, et le président doit alors nommer le candidat ayant obtenu la majorité absolue. - Si aucun candidat ne l'obtient, le président peut soit désigner le candidat sur le nom duquel s'est porté le plus grand nombre de voix, soit dissoudre le Bundestag. Le chancelier tire ainsi sa légitimité car il est choisi par le peuple lui- même, les élections législatives permettant d'élire le chef du parti majoritaire au Bundestag, qui deviendra par la suite Chancelier. Mais il est aussi le chef de la majorité. [...]
[...] Le Chancelier s'assure enfin d'une majorité stable. Dans les faits, il existe très peu de conflits entre le chancelier et le Bundestag car le premier bénéficie d'une légitimité parlementaire et les petits partis ne sont pas représentés au Parlement (éliminés s'ils n'ont pas obtenu des suffrages ou si 3 élus directs n'ont pas été nominés) De plus le recours à la motion de confiance (article 68) permet de faire un appel à la majorité. Ainsi, le Chancelier a une double légitimité (élu du peuple, et chef de la majorité). [...]
[...] Après s'être réunis à Bonn en 1949, ils ont permis la création de ce nouvel Etat allemand abandonnant le système parlementaire dualiste. La Loi fondamentale traduit désormais la suprématie du chef du gouvernement dans l'exécutif. Néanmoins, un contrôle démocratique est chargé de garantir la séparation des pouvoirs en soumettant à un strict contrôle le pouvoir entre les mains du Chancelier. Se présentant comme l' élément moteur et le garant de la démocratie peut-on considérer le Chancelier allemand comme tout puissant ? [...]
[...] Les exemples historiques sont nombreux (Ostpolitik de Willy Brandt par exemple). En fait c'est une sorte de domaine dans lequel le Chancelier agit seul Finalement, on peut dire que le Chancelier est en quelque sorte la figure centrale de la vie politique allemande. Le président fédéral ayant peu de pouvoir, il est peu présent sur la scène politique, laissant ainsi le Chancelier dominer la scène politique. De plus, le Chancelier a également comme domaine réservé la politique des affaires étrangères ce qui lui confère là encore des pouvoirs très larges. [...]
[...] La question de confiance est le fait pour le Chancelier de demander au Bundestag de lui renouveler sa confiance (si ce dernier ne le fait pas, alors il doit désigner un autre Chancelier ; s'il ne le fait pas, c'est au Chancelier de dissoudre le Bundestag.) Néanmoins, dans la pratique politique, les exemples sont rares. On a donc une grande stabilité gouvernementale (seulement 8 chanceliers en 60 ans). La question de confiance, elle, n'a été utilisée que deux fois. Les limites aux pouvoirs très étendus du Chancelier allemand - l'article 65 stipule que : Dans le cadre de ces lignes directrices, chaque ministre fédéral dirige les affaires de son département de façon indépendante et sous sa responsabilité personnelle. [...]
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