Originaire d'une famille allemande réfugiée suite à l'invasion de la Hongrie en 1946 par les soviétiques, Joseph (dit Joschka) Fischer, né le 12 avril 1948 à Gerabronn (Bade- Wurtemberg), présente un parcours plus qu'atypique.
Il se révolte contre son lycée qui selon lui ne s'intéresse pas suffisamment aux élèves socialement désavantagés et le quitte en 1965 pour suivre une formation de photographe, qu'il quitte à son tour pour s'engager dans différents travaux occasionnels.
A l'instar de Daniel Cohn-Bendit qu'il côtoiera au sein du parti vert, il s'engage dans les mouvements étudiants dès l'année 1967.
[...] Une diplomatie normalisée et pragmatique : Auteur de plusieurs ouvrages sur la sortie du nucléaire (1987) sur la politique étrangère allemande (1994) ou encore sur la réponse à la globalisation (1998), Joschka Fischer a mené une action diplomatique s'articulant autour de deux grandes thématiques, à savoir d'une part, la construction européenne caractérisée par le discours sur l'avenir de l'Europe prononcé à l'Université de Humboldt, le 12 mai 2000. D'autre part la gestion des crises internationales, sujet sur lequel il opérera des basculements de perspectives de grande ampleur au sein de son propre parti. Ainsi, il traduit ses convictions européistes en lançant un appel en faveur de la création d'une Fédération européenne dès 2000. Un petit groupe d'Etat constituera une avant-garde. [...]
[...] C'est lors de cette coalition rouge-verte, que Joschka Fisher laisse sa première empreinte sur le système de gouvernance allemand, en effet, c'est son entrée au gouvernement du land qui conduit à la création du ministère de l'environnement et de l'énergie, poste qu'il occupera de 1991 à 1994. Celui qui sera l'homme politique allemand le plus populaire, assume le rôle de président du groupe parlementaire de son parti au parlement du Land de Hesse pendant quatre ans d'avril 1987 à avril 1991. [...]
[...] Il se révolte contre son lycée qui selon lui ne s'intéresse pas suffisamment aux élèves socialement désavantagés et le quitte en 1965 pour suivre une formation de photographe, qu'il quitte à son tour pour s'engager dans différents travaux occasionnels. A l'instar de Daniel Cohn-Bendit qu'il côtoiera au sein du parti vert, il s'engage dans les mouvements étudiants dès l'année 1967. Il sera ainsi membre du groupe d'extrême gauche Lutte révolutionnaire de 1968 à 1975. L'assassinat du dirigeant du patronat allemand, Hanns-Martin Schleyer, par la Fraction armée rouge en 1977, conduira à sa rupture avec les mouvances radicales. Dès lors, il se tourne vers un nouvel horizon idéologique. [...]
[...] S'il fut à l'origine de l'opposition à l'intervention militaire en Irak, rompant ainsi avec l'alignement atlantiste de l'Allemagne, il sut apporter son soutien aux interventions en Yougoslavie et au Kosovo. La diplomatie de Joschka Fisher, ancien militant d'extrême gauche, est un exemple paradigmatique mettant en exergue que la gestion des affaires étrangères au surplus en période de crise, ne laisse aucune place à l'idéologie et au dogmatisme. [...]
[...] Il défendra cette position devant les Nations Unies, la politique d'intervention militaire n'a aucune crédibilité considérant que la politique étrangère américaine post 11 septembre résulte d'une mauvaise appréhension des évènements : Celui qui comprend le 11 septembre comme une carte blanche pour exercer une plus grande répression doit être rappelé à l'ordre. Celui qui renonce à la liberté pour la sécurité finira par perdre l'une et l'autre Cependant, l'action de Joschka Fisher concernant les interventions militaires loin de s'inscrire dans un idéalisme béat, rompt avec le pacifisme dogmatique de son parti. Ainsi, c'est sous son influence que le parti vert allemand apporta son soutien à la participation de l'Allemagne aux opérations de bombardement de la Yougoslavie en 1999, et d'envoi de troupes au Kosovo. [...]
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