Idéologies politiques modernes : Jean Jacques Rousseau. Fiche de sciences politiques de 3 pages
La deuxième utilisation de l'état de nature est dans Le discours sur l'inégalité. La deuxième question de l'Académie de Dijon en 1753 est « Quelle est l'origine de l'inégalité entre les hommes ? Et si elle est autorisée par la loi naturelle ? ». Rousseau revient à la charge et développe l'idée de l'état de nature. Dans cet état, l'homme était heureux, vertueux, satisfait de son sort, cueillait sa nourriture, dormait à la belle étoile, étant robuste,? Rien ne pouvait l'atteindre. Il prend ainsi le contre-pied des auteurs se fondant sur l'état de nature, pour qui l'état de nature était horrible entraînant la société. C'est la nouveauté de Rousseau : l'homme était heureux dans l'état de nature et en est sorti par la propriété (ainsi il jettera les bases de toute la pensée socialiste du XIX°, sans le vouloir), représentant les débuts des malheurs de l'humanité.
[...] Il est très attachant : on l'appelait souvent Jean- Jacques uniquement. Au-delà de sa vie, (enterré dans une île, puis transférer au Panthéon par les révolutionnaires puis déterré par les royalistes) il y a eu de nombreuses contradictions. Rousseau se présente comme un pédagogue (L'Emile), bien qu'il abandonnait ses enfants à l'assistance publique. Il se présente comme le chantre d'une vie laborieuse, citoyen de Genève rejeté, Il allait de demeure en demeure et manifeste la déception de son existence. Contradiction entre l'homme et son œuvre, se présentant comme l'écrivain de la sensibilité (Diderot son ami, puis ennemi écrit il n'y a que le méchant qui soit seul) et se sentait seul. [...]
[...] Ce n'est pas une invention de Rousseau. Mais comme ceux qui l'ont précédé, il ne se fait pas d'illusion sur l'existence réelle de l'état de nature. Les communautés, contraintes et les normes sont absentes de l'état de nature. Pour Rousseau et les autres, ce n'était qu'une construction idéologique permettant d'expliquer l'état de société ; il fallait imaginer l'état de nature. HOBBES a parlé de l'état de nature avant lui ; et encore avant lui, ce mode de démonstration vient des auteurs protestants du XVI°s. [...]
[...] Mais on peut croire Rousseau. Rousseau a alors écrit un petit livre expliquant que le progrès a corrompu l'homme, pur dans l'état de la nature puis corrompu. La civilisation, c'est l'oisiveté, le vice, la corruption et l'hypocrisie. L'ignorance et la naïveté d'antan ont disparu. Il est couronné par l'Académie et est publié avec succès. Cf : Le discours sur les sciences et les arts. La deuxième utilisation de l'état de nature est dans Le discours sur l'inégalité. La deuxième question de l'Académie de Dijon en 1753 est Quelle est l'origine de l'inégalité entre les hommes ? [...]
[...] III Ses analyses politiques : l'éloge de la volonté générale. L'homme ne perd pas sa liberté. L'homme passe un contrat social en se soumettant aux règles, cependant on conserve sa liberté et ceci pour 3 raisons : 19. Avec le contrat social, tout le monde abandonne sa liberté à tout le monde. Donc, la liberté abandonnée est récupérée : nous nous la donnons à nous-même Dans l'état de société, c'est le groupe qui décide, mais personne n'a intérêt à se nuire à lui-même et les décisions prises en commun seront automatiquement modérées Nous décidons pour nous-même, donc on ne pourra s'en prendre qu'à nous si les décisions sont mauvaises. [...]
[...] Il a voulu tout dire sur lui (Rêveries d'un promeneur solitaire). D'après Rousseau, il n'y a que Montaigne qui l'ait fait un peu avant lui. Il a beaucoup été critiqué, et ne voulait rien cacher pour que l'on puisse le juger. Rousseau a un côté routard, vagabond. Né à Genève, il quitte cette ville pour mener une vie vagande (France, Italie), à pied sur les grands chemins. Sa pensée se développe au rythme de ses marches. Il écrit en marchant et a élaborer son œuvre dans ces conditions. [...]
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