Etymologiquement, le terme laïc provient du grec laikos, signifiant le « peuple ordinaire ». Selon le Dictionnaire des termes politiques de Dominique Renou, la laïcité est le « principe de séparation entre l'Etat, qui n'exerce aucun pouvoir religieux, et les Eglises, qui n'exercent aucun pouvoir politique ». Chaque citoyen est donc libre de la religion qu'il choisit, ou qu'il ne choisit pas, et assure ainsi l'égalité de ce dernier devant la loi, quelle que soit sa confession. Pour assurer cette laïcité, l'Etat doit pouvoir assurer la liberté de culte pour toutes les religions, tout comme la religion ne doit pas intervenir dans la formation publique des enfants (...)
[...] De plus, formation des enfants à la notion de la société. III La loi de Séparation de l'Eglise et de l'Etat Votée le 9 décembre 1905 par Aristide Briand qui pose le principe de la liberté de religion garantit l'exercice des cultes Cette loi met fin à un conflit entre les royalistes catholiques et les républicains laïcs Cette loi met fin au Concordat de 1801 rédigé par Napoléon et constitutionnalise ainsi la laïcité Article 1er : La République assure la liberté de conscience. [...]
[...] Aujourd'hui, le principe de laïcité est très affaiblie, notamment à cause des vagues d'immigrations des années 1950-60 qui font émerger des questionnements autour d'un renouveau de la formation des enfants, et donc une remise en cause du caractère sacré de la laïcité. I Les origines de la laïcité en France C'est en 1762 que Voltaire dénonce l'exécution du protestant Jean Calas dans son ouvrage Traité sur la Tolérance. Il s'oppose au fait que l'ordre public s'appuie sur une volonté divine et une contrainte religieuse. Montesquieu, dans L'Esprit des Lois, y dénonce quant à lui la persécution religieuse. [...]
[...] Donc, un schisme se crée entre l'Eglise et l'Etat. Pourtant, remise en cause avec l'arrivée de Napoléon Bonaparte au pouvoir. Il revoit les conditions de la Convention du 14 juillet 1801. La religion catholique est qualifiée de religion de la majorité des français Il nomme à présent les évêques et l'Etat recommence à financer le culte. L'Etat n'est donc plus totalement laïc mais une entreprise de laïcisation va commencée : o 1810 : primauté du mariage civil dans le Code Pénal o 1881 : abolition du caractère religieux des cimetières o 1884 : suppression des prières publiques à l'ouverture des sessions parlementaires. [...]
[...] II La laïcité sous la Commune et les lois Ferry 4 septembre 1870 : proclamation de la IIIe République. La proclamation de la IIIe République marque, avec les élections législatives de 1871 le triomphe des conservateurs monarchistes. En Congrès, à Versailles, il nomme Thiers, connu comme anti laïque, comme chef de gouvernement. 18 mars 1871 : constitution de la Commune, union du mouvement laïque et du mouvement ouvrier, qui désire des réformes sociales et politiques. Ainsi, le décret du 2 avril 1971 formule de manière très claire les éléments qui feront également l'essence de la loi de Séparation de l'Eglise et de l'Etat de 1905. [...]
[...] Pourtant, les affaires récentes telles que celle de l'affaire du foulard des diverses déclaration du président actuel Nicolas Sarkozy en appuyant que la société dont nous sommes issus n'est que le fruit d'un héritage commun judéo-chrétien, et aussi la nomination honorifique et historique des président de la République française comme chanoine de Latran ne peuvent que nous interroger sur la continuité de la laïcité en France. L'Etat français doit continuer sur la voie de la laïcité pour permettre à chacun de nous d'être tolérant, d'accepter la religion de l'autre, sans qu'aucune d'entre elle devienne demain la religion de tous, par contrainte, et ce contrairement aux valeurs morales des principales religions monothéistes. Bibliographie ALCAUD, D., Dictionnaire de sciences politique et sociales, Sirey BAUBEROT, J., Histoire de la laiïcité en France, Que Sais-Je? [...]
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