France, Bloc national, cartel, vie politique en France, 1918-1930
Avec cette quatrième séance, nous entrons dans ce qu'on appelle aujourd'hui "entre-deux-guerres", mais dans ce que les contemporains appellent "après-guerre", avant que la crise des années trente ne les propulse dans un nouvel avant-guerre.
Cette France est, nous le savons, une grande puissance, blessée aussi; c'est aussi une Nation qui a fait la preuve de sa solidité et une République qui sort de la guerre moins contestée qu'elle n'y est entrée, encore que le consensus républicain s'est largement consolidé entre l'affaire Dreyffus et la guerre.
[...] la France du Bloc national : une France de droite? les élections du 16 novembre 1919. --Premières élections depuis le printemps 1914, alors que le traité de Versailles est signé en juin et que l'État de siège est levé par décret du 12 octobre 1919. un nouveau mode de scrutin: scrutin de liste départemental (souhaité avant-guerre par l'extrême gauche et la droite) avec répartition des sièges à la proportionnelle, mais toute liste qui a la majorité absolue a la totalité des sièges de la circonscription, cad le département, ce qui favorise les alliances entre partis pour faire des listes communes. [...]
[...] Il faut donc un système de solidarité sociale (de Sécurité sociale, dira t-on plus tard) qui les rassemble et les lie les uns aux autres. la culture politique des militants, des élus est plus sommaire. Les grands axes sont République comme "mouvement, comme bataille incessante contre les privilèges"; --pas d'ennemis à gauche, seulement des adversaires (les socialistes) la défense des "petits" (agriculteurs, commerçants, producteurs) contre les "gros" (les cartels, les marchands de canons, les féodaux de l'économie) un patriotisme qui n'est pas un nationalisme. [...]
[...] Les adhérents sont de milieux plus populaires que les radicaux, mais les électorats se ressemblent, sauf dans le Nord-Pas de Calais. Tendance à la méridionalisation de l'influence socialiste : les fiefs électoraux sont de plus en plus des départements ruraux : Aude, Vienne, Landes, Basses-Alpes mairies en en en 1935 (Lille Nevers Grenoble) Le socialiste type, c'est "l'instituteur marié à une institutrice, qui a commencé sa carrière au temps où il était méritoire d'être instituteur socialiste" Touchard) idéologie et culture politique niveaux le niveau des déclarations programmatiques. [...]
[...] Parce que "tout ce qui est national est nôtre" . Deux coups d'arrêt à l'influence de l'AF - l'échec aux élections législatives de 1924, aucun élu malgré l'investissement militant - la condamnation pontificale, par Pie XI, en décembre 1926. Mise à l'Index des livres et du quotidien, interdiction pour les adhérents du mariage et de l'enterrement religieux en 1928. Deux conséquences contradictoires de ces coups d'arrêt: - ils facilitent l'essor d'une démocratie-chrétienne -ils facilitent l'évolution de certains vers une droite radicale plus moderne le fascisme (cf le Faisceau de 1925, créé par Georges Valois qui vient de l'AF). [...]
[...] Ainsi, au congrès de Bordeaux des 8-11 juin 1930 Nord: 452 mandats Seine : 214 mandats Bouches-du-Rhône 199 mandats Meuse 5 mandats, Mayenne 6 mandats, Vaucluse 19, etc . Les représentants des fédérations forment le Conseil national (200 à 300 membres), en réalité c'est la CAP (commission administrative permanente) qui est l'exécutif du Parti socialiste, composée de représentants des courants de pensée élus sur des motions par le congrès. Un bureau est désigné par le SN: un secrétaire général (Paul Faure, de 1920 à 1940) un secrétaire adjoint (Jean Baptiste Séverac (1925-1940). Léon Blum n'est pas membre du bureau! [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture