Exposé de Sciences politiques sur les notions de démocratie antique et moderne de Moses Finley.
[...] C'est-dire que nul citoyen n'est obligé de participer directement à la politique de la cité mais que s'il n'y participe pas en tant de guerre, donc en temps d'atteinte à cette téléologie, il sera privé de droits civiques. Il y a ainsi soit par l'incitation soit par la coercition la nécessité d'apporter à la cité sa perpétuelle finalité. A l'inverse et sans qu'il soit paradoxal pour autant, un membre politique peut assouvir une profession extérieure à sa fonction politique [p.81]. En somme, la structuration de la démocratie antique n'est guère différente de celle de la démocratie moderne. [...]
[...] Effectivement, les principaux acteurs sociaux antiques n'eurent de succès ou de volonté à soutenir une théorie pleine et entière de la démocratie. Moses Finley dispose ainsi qu'il exista tout au plus quelques maximes ou généralités mais non en définitif une théorie systémique [p.78]. D'une part, et compte-tenu d'un rapport naissant au langage, les philosophes ne pouvaient se constituer que comme critique de la démocratie. D'autre part, la notion même de démocratie est en soi problématique car basée sur une herméneutique conséquente. [...]
[...] Dans l'une, un effort vers la finalité commune puis éventuellement un rapport à la maisonnée et ses affaires propres. Dans l'autre, la préservation de libertés privées puis de temps à autre un effort électoral pour la perpétration souveraine de la Nation. Le rapport à l'incitation et à la coercition n'est plus le même. Effectivement, comme l'illustre parfaitement l'auteur : Le système protège la liberté des représentants grâce aux privilèges parlementaires, or ces mêmes privilèges, de façon paradoxal, protègent aussi l'irresponsabilité des représentants. Le paradoxe athénien se situait dans une voie tout à fait opposée [p.78]. [...]
[...] De fait une approche systémique et comparative permet d'entrevoir un bref éclaircissement [ibidem]. Les fondements téléologiques de la structuration de la démocratie antique La démocratie antique est fondée sur une certaine structure sociale. La structure en elle-même est une communauté au sens fort du terme, c'est-à- dire une koinônia. En ce sens, chaque citoyen possède une certaine technique politique d'agrégation des valeurs démocratiques. La Diké représente la Justice comme utopie constitutive de la Justice des magistrats. La Philia est le lien social unissant les citoyens au sein de cette cité. [...]
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