Dans l'histoire de la théorie politique moderne, deux grands modèles d'organisation du pouvoir se sont opposés: les États-nation unitaires et les États fédéraux. Parmi ces derniers, on trouve des puissances mondiales comme les États-Unis ou l'Allemagne. Il est important de comprendre parfaitement ces structures, incontournables dans l'étude des institutions politiques.
[...] Une définition contemporaine ? Comme pour beaucoup d'autre terme, nous souhaiterions pouvoir attribuer une simple définition au fédéralisme, mais une fois encore, il n'existe pas de modèle univoque. Le fédéralisme est d'ailleurs qualifié par Carf Friedrich en 1968 de «processus dynamique». Nombreuses sont les idéologies portées par le fédéralisme, et nombreux également les contextes qui ont vu sa mise en place. On ne peut aujourd'hui parler d'un fédéralisme: il nous faut accepter la multiplicité des formes contemporaines des régimes fédéraux. [...]
[...] Définitions du fédéralisme a. Les premiers théoriciens Très tôt, une tradition de pensée alternative à la dominance des travaux sur l'État-nation unitaire est apparue. Le terme moderne «fédéralisme», du latin foedus «alliance», ne date que de la Constitution américaine de 1787, mais on peut trouver nombreux travaux précurseurs en philosophie, chez Montesqieu, Tocqueville ou Kant. Montesquieu ira jusqu'à faire remonter les prémices aux cités grecques. Dans L'Esprit des lois en 1748 ainsi que dans L'Encyclopédie, il discute une possible république fédérale qui autoriserait la réalisation d'objectifs via l'union sous une même structure des républiques souveraines. [...]
[...] Les compétences dites régaliennes (affaires internationales, monnaie, défense nationale . ) sont laissées à l'échelle fédérale, et les États fédérés conservent les décisions culturelles, éducatives, administratives . Ces éléments permettent de différencier le fédéralisme du confédéralisme et de la supranationalité: dans le premier cas, les États sont tous souverains et indépendants, ils possèdent un droit de veto et de sécession, et s'organisent, sur un mode de fonctionnement diplomatique, sur des sujets souvent limités (défense, monnaie . Le deuxième correspond à une délégation de pouvoirs à une organisation séparée des États, «au-dessus». [...]
[...] Tous ces pays, fédéraux par leurs structure générale, ne sont cependant pas totalement similaires dans leurs institutions. b. Le fédéralisme européen et mondial La volonté de créer des "États-Unis d'Europe" (Victor Hugo), soit le fédéralisme européen, existe dupuis bien longtemps, mais c'est la situation d'après guerre qui a changé la situation. À vocation pacifiste, elle a aboutie à la création révolutionnaire de l'Union Européenne. Cependant, celle-ci se raproche aujourd'hui plus d'une supra-nation, à mis chemin entre la confédération et la fédération. [...]
[...] Conclusion: Le fédéralisme est multiple et complexe, ancré dans la vie et l'histoire politiques. Il s'agit à priori d'une institution assez simple à comprendre, mais les nombreuses différences entre les régimes contemporains nous font désormais parler de fédéralismes. Né en Europe porté par une volonté pacifiste, c'est aujourd'hui la possibilité d'un fédéralisme international qui intéresse. Bibliographie: - Institutions Politiques, Droit Constitutionnel Pierre Pactet - A New Handbook of Political Science Robert E. Goodin and Hans Diter Klingemann - Droit constitutionnel et Institutions Politiques Olivier Duhamel - Political Sciences, an Introduction Micheal G. [...]
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