Les succès de l'Europe occidentale en matière scientifique ne cessent de soulever des interrogations. Quelles ont été les causes, les ferments nécessaires à un tel essor ? Pourquoi cela s'est-il passé en Europe et pas ailleurs dans le monde ?
David Cosandey tente de donner une explication globale de ce phénomène. D'après lui, l'Europe Occidentale a réuni sur une durée extraordinairement longue deux conditions nécessaires à un fort développement économique et technologique : une situation économique favorable et la division politique stable et durable...
[...] Maintenant la technologie est si puissante que la guerre entre grande puissance est rendue impossible par la crainte nucléaire. L'intérêt militaire a maintenant disparu de la demande de recherches scientifiques. La guerre entre les grandes puissances n'est plus possible mais il reste toujours la compétition économique et de prestige. Ainsi Bill Clinton a justifié son appui à la construction du SSC (super accélérateur à particules du Texas) en expliquant qu' abandonner le SCC compromettrait la prééminence des Etats-Unis dans la science fondamentale La réémergence de l'Europe La Seconde Guerre Mondiale a affaibli l'Europe Occidentale dans le domaine scientifique, et aujourd'hui il semble évident que seule l'union des différents Etats pourrait leur rendre leur puissance. [...]
[...] Le rôle de la division politique stable En ce qui concerne la division politique stable, elle est favorable à la science parce que la multiplicité des centres politiques engendre la liberté : un savant ou un artisan persécuté dans un royaume peut s'enfuir vers un autre royaume, ainsi Galilée interdit à Paris s'est fait édité au Pays Bas. La multiplicité des trajectoires explorées, chaque Etat expérimentant une voie différente, enrichit la science dans son ensemble. Les Etats en compétition entrent dans des luttes de prestige dans lesquelles les savants deviennent des atouts. Les monarques leurs offrent de meilleures conditions de travail et un soutien financier. Les Etats entrent en compétition au plan économique également, chaque gouvernement s'efforce de moderniser ses infrastructures, ce qui crée un environnement stimulant pour les chercheurs. [...]
[...] Il se penche, d'abord, sur les répercussions que celle-ci a eues sur les rapports entre l'Europe et le reste du monde. Il remarque que la science a conduit à une avance militaire et économique, qui a elle-même entraîné un déséquilibre des rapports de forces mondiaux, notamment en favorisant le colonialisme. Cette avance a également mené à la création d'un sentiment d'identification entre les Occidentaux. Ainsi, les Occidentaux ne sont pas loin de se définir par leur supériorité scientifique Les hypothèses erronées David Cosandey réfute les dimensions culturelles ou religieuses (qu'il qualifie d'explications internalistes) comme facteur déterminant du développement des sciences et de la technologie. [...]
[...] Enfin, dans une cinquième partie- la dimension éthique- il se penche sur l'évolution de la progression des connaissances, d'un point de vue morale, et déduit que les désaccords éthiques entre les pays entraînera la mise en place des meilleurs choix scientifiques. David Cosandey conclut en disant que l'Europe a connu un déclin d'un point de vue scientifique. Néanmoins, il reste convaincu que l'Europe continuera d'avancer. Analyse L'énigme européenne David Cosandey commence son ouvrage par le constat que l'Europe a pendant longtemps dominé la science et s'interroge sur les raisons de cette domination. [...]
[...] D'après celle-ci deux facteurs seulement se révèlent indispensables à l'avance des sciences : l'essor économique et la division politique stable. Le rôle de l'essor économique En effet, La prospérité économique soutient la science d'abord car elle génère un excédent qui permet d'entretenir des activités tel que la recherche, qui sont coûteuses et non immédiatement indispensables. Les marchands et banquiers s'attachent à ce que représentent la science, à savoir l'exactitude, la mesure, le calcul et la vérification des hypothèses. La croissance de leur nombre dans la société profite à la science et aux scientifiques. [...]
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