« Il y a d'une part les sociétés primitives, ou sociétés sans Etat, il y a d'autre part les sociétés à Etat ». Pierre Clastres, dans son ouvrage La société contre l'Etat, définit clairement l'espace où l'Etat peut se développer.
Pour Max Werber, l'Etat est « une entreprise politique de caractère institutionnel dont la direction administrative revendique avec succès, dans l'application des règlements, le monopole de la contrainte légitime ».
La notion d'Etat implique aussi bien la maîtrise complète du territoire que la mise en œuvre d'une bureaucratie différenciée des autres forces sociales, animée par des fonctionnaires recrutés de manière méritocratique à travers un système scolaire public, des écoles de formation des agents de l'Etat, une laïcité minimale renforçant la séparation de l'espace étatique et de l'espace religieux, un droit public protecteur des frontières de l'Etat, une conception forte de la citoyenneté rattachant directement les citoyens à l'Etat et limitant l'emprise des groupes et des communautés intermédiaires, se marquant aussi par une quasi-fusion entre la nationalité et la citoyenneté lorsqu'on se trouve en présence d'un Etat-nation. Cependant, l'Etat n'est qu'une forme d'organisation de la société parmi d'autres.
L'invention de l'Etat moderne est fortement liée à l'histoire de l'Europe, même si il existe ailleurs des dynamiques culturelles porteuses d'un autre ordre politique. L'entreprise de construction étatique trouve son origine en France et en Angleterre au XIIIe siècle. Elle s'est amorcée en réaction à l'ordre féodal. L'Etat en Occident a mis 4 ou 5 siècles à se construire. Il est le résultat d'un processus, par lequel le pouvoir étatique va s'affirmer victorieusement contre le pouvoir religieux ou seigneurial.
[...] L'Etat peut-il exister ailleurs qu'en Occident? Il y a d'une part les sociétés primitives, ou sociétés sans Etat, il y a d'autre part les sociétés à Etat Pierre Clastres, dans son ouvrage La société contre l'Etat, définit clairement l'espace où l'Etat peut se développer. Pour Max Werber, l'Etat est une entreprise politique de caractère institutionnel dont la direction administrative revendique avec succès, dans l'application des règlements, le monopole de la contrainte légitime La notion d'Etat implique aussi bien la maîtrise complète du territoire que la mise en œuvre d'une bureaucratie différenciée des autres forces sociales, animée par des fonctionnaires recrutés de manière méritocratique à travers un système scolaire public, des écoles de formation des agents de l'Etat, une laïcité minimale renforçant la séparation de l'espace étatique et de l'espace religieux, un droit public protecteur des frontières de l'Etat, une conception forte de la citoyenneté rattachant directement les citoyens à l'Etat et limitant l'emprise des groupes et des communautés intermédiaires, se marquant aussi par une quasi- fusion entre la nationalité et la citoyenneté lorsqu'on se trouve en présence d'un Etat-nation. [...]
[...] Volonté politique : se moderniser pour survivre = s'occidentaliser, ressembler au plus fort, emprunter les recettes du vainqueur. ( Ex. : Mitsu-Hito (empereur du Japon, 1867-1912) enclenche la «Révolution du Meiji» en 1868 afin de confier à l'État, comme en Occident, le monopole de l'autorité. But : maintien au pouvoir des gouvernants, elles conduisent à l'importation prioritaire du principe de territorialité, qui s'impose, face aux deux situations, comme «l'élément le plus précieux». Transition : Ainsi, le modèle étatique est non seulement exporté hors de l'occident, mais il semble même être la seule forme possible d'organisation de la société. [...]
[...] + Rayonnement culturel des anciens pays colonisateurs. 2). L'Etat issu d'une stratégie révolutionnaire. Il s'agit d'utiliser le modèle pour prendre le pouvoir. Grand vague d'idéologie nationaliste anti-occidentale mais de source occidentale. On emprunte à l'occident contre l'occident Ex. : Parti du Congrès s'est converti, sous l'influence de Jawaharlal Nehru, à un socialisme dont le but affirmé était de créer un État fort qui présentait, pour les élites indiennes, le double avantage de pérenniser leur pouvoir et de leur offrir des perspectives de carrière dans les entreprises nationalisées. [...]
[...] Dépendance : domination de l'Occident. Le monopole est inachevé (cf. sociologie de la dépendance). La dépendance s'accroît, la présence croissante des multinationales remettant en cause l'Etat nation comme unité fondamentale de la communauté internationale. Conclusion : Le modèle étatique domine aujourd'hui la géographie internationale, l'Etat apparaissant comme le modèle dominant, voire le seul modèle légitime aux yeux de la communauté internationale. L'Etat, en tant que forme d'organisation politique, n'est plus propriété des sociétés occidentales, mais il s'est exporté bien au-delà de leurs frontières. [...]
[...] Déficit chronique de légitimité à l'origine d'une fracture dans la société. Deux mouvements dans la société : mouvement moderniste qui s'oppose à celui de la tradition nationale. Plus l'Etat tente de se développer, plus il se coupe ainsi de la société. Cercle vicieux : déficit de légitimité ( échec des tentatives de contrôle de l'Etat ( pression forte( logique totalitaire, pulsions autoritaires Décalage de plus en plus net entre Etat importé et société réceptrice. A la clef, une prime pour la société civile, lieu de tous les replis politiques. [...]
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