état nation, histoire de la nation, invention de la nation, communauté imaginée, Anne-Marie Thiesse, Villers-Cotterets
L'Etat nation est une forme spécifique d'Etat qui va se développer au 19ème siècle. C'est une forme d'Etat dont l'autorité politique s'exerce sur une population qui se reconnait dans une appartenance commune.
L'Etat nation est la fusion de 2 entités qui ne coïncident pas nécessairement ensemble (Belgique: Flandres et Wallonie), la non concordance entre les deux est problématique et la dissociation de l'Etat et de la nation est source de conflits (Israël et Palestine: 2 peuples au sein d'un même territoire le revendiquant).
[...] La nation française par Renan en 1882 : cette conception remonte à la révolution qui est une conception élective, ce qui signifie que ce qui fait la nation c'est le choix d'appartenir à une communauté et non la ressemblance entre les individus. Renan récuse à la notion de race. Pour Renan aucun peuple n'est racialement homogène, le peuple français est une fusion entre différentes origines. Il récuse également sur le critère de la langue, il écrit la langue invite a se réunir, mais elle n'y force pas (Suisse 3 langues et une nation) Renan constate que la langue ne serait constituée un élément de la nation. [...]
[...] Il y a une célébration nationale, recréer de l'unité. Les symboles nationaux : toute une série de symboles vont contribuer à fabriquer de la nation. Ces emblèmes se développent sous la 3e république, c'est le drapeau tricolore (invention de la Révolution française) qui a été adopté en 1894, le coq qui est apparu sur les monnaies gauloises et il va être mis en avant par les républicains, Marianne qui porte le bonnet phrygien. L'effigie de Marianne se diffuse partout (dans les mairies, les écoles Les républicains ont eu une politique très volontariste de diffusion de symboles nationaux, on peut rajouter les noms de rues, aux bâtiments, et c'est en cela qu'on peut parler de politique de nationalisation. [...]
[...] L'école : instituteur ou éducation nationale sont des termes très fort. L'objectif de l'école c'était de construire la nation et de construire les éléments de la nation et donc les citoyens. Les instituteurs ont joué un rôle fondamental dans la création de la république. Le terme d'instituteur remplace le terme de maître d'école. Les enseignants instituent la nation, et ils le font en inculquant la langue nationale et l'histoire de la nation. La généralisation de l'usage du français est récente. L'ordonnance de Villers-Cotterêts de 1538. [...]
[...] Thiesse parle de la construction d'un roman national, il s'agit d'inscrire la nation dans un passé pour la présenter comme une réalité intemporelle et naturelle. Au 19e siècle, ce qu'on appelle histoire n'est pas encore une discipline scientifique, elle obéit à une fonction sociale, à savoir construire une mémoire nationale. Par exemple cette histoire va réintégrer la monarchie dans l'histoire de France. Cette histoire va être apprise aux jeunes Français à la fin du 19e siècle avec un best-seller, celle d'Ernest La Visse. C'est le manuel d'histoire qui était appris avant. [...]
[...] Ces actions peuvent passer par l'éducation, on apprend l'histoire de la nation, l'éducation civique, etc. L'état à la fin du 19e siècle va s'octroyer un nouveau monopole, le monopole de l'éducation légitime, Ernest Gellner. Les lois Jules Ferry des années 1881-1883 créent l'école laïque, obligatoire dans toutes les régions de France. Par son action éducative, l'État diffuse un sentiment d'appartenance partagé à l'échelle de son territoire. Pour Gellner, C'est le nationalisme notamment des élites et des gouvernants qui construit les nations et non l'inverse Comment la nation s'est-elle constituée en France ? [...]
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