La "Troisième voie", introduite par Tony Blair puis poursuivie par Gordon Brown est, selon le mot du politologue Laurent Bouvet, un "objet politique non identifié". On s'aperçoit vite de la difficulté de placer le "Blairisme" (équivalent de la "Troisième voie" et du "New Labour") sur l'échiquier politique : le Labour est membre de l'Internationale Ouvrière, mais dans le même temps Tony Blair a fait un discours au Conseil National de l'UMP en 2008...
Dans quelle mesure le "Blairisme" marque-t-il une rupture par rapport au "Thatcherisme" ?
[...] Qu'est-ce que la "Troisième voie" de Tony Blair ? Qu'est-ce que le blairisme ? La Troisième Voie introduite par Tony Blair puis poursuivie par Gordon Brown est, selon le mot du politologue Laurent Bouvet, un objet politique non identifié On s'aperçoit vite de la difficulté de placer le blairisme (équivalent de la Troisième Voie et du New Labour sur l'échiquier politique : le Labour est membre de l'Internationale Ouvrière, mais dans le même temps Tony Blair a fait un discours au Conseil National de l'UMP en Dans quelle mesure le blairisme marque-t-il une rupture par rapport au thatcherisme ? [...]
[...] Le blairisme se veut indépendant de toute idéologie et rejette dos à dos tant le Keynésianisme que le Néo-libéralisme. [...]
[...] Place centrale de la religion dans la vie de Tony Blair (côté autoritarisme moralisateur ou prière avec Bush) Un discours sécuritaire Tony Blair a été fortement critiqué pour son soutien indéfectible à George Bush sur la scène internationale (guerre en Irak notamment) : il a ainsi été surnommé le caniche de Bush ; politique européenne ambiguë. Introduction de règles anti-terroristes strictes (introduction d'un projet de carte d'identité, possibilité de détenir les ressortissants étrangers suspectés de terrorisme sans limites, allongement de la durée de détention d'un individu sans qu'il se voie notifier un motif ) Exploitation de la fibre sécuritaire (cultivée par les médias, globalement proches du pouvoir) : le Parti veut en finir avec sa culture d'excuse du crime, instauration de peines pour les actes d'incivilité (graffitis, vandalisme), encouragement de la délation mais aussi politique d'immigration plus stricte (c'est plus un discours de droite voire d'extrême droite). [...]
[...] Communauté (community) : si l'Etat ne peut pas remplacer la société civile, il faut favoriser les groupes humains (famille, associations) et conserver un service public pour assurer le lien social (santé, éducation La Troisième Voie est une social-démocratie modernisée dans un monde qui change et qui va construire sa prospérité sur le capital humain et social (Tony Blair). II. Pourtant, il présente une certaine continuité par rapport au ministère Thatcher 1. Blair poursuit l'oeuvre économique des Conservateurs Création d'un climat économique favorable aux entreprises : indépendance de la Banque Centrale d'Angleterre, politique monétaire anti-inflation, lutte contre l'endettement public, baisse de la corporation tax on espère ainsi créer de la croissance, et donc réduire l'exclusion sociale. [...]
[...] L'existence d'une troisième voie : Notre tâche aujourd'hui n'est pas de refaire les vieilles batailles, mais de montrer qu'il existe une Troisième Voie, un moyen de faire se correspondre une économie ouverte, compétitive et efficace avec une société juste, décente et humaine (Tony Blair) 2. La nécessité de refonder la social-démocratie dans un monde qui change Mondialisation (globalisation) : elle apporte de l'insécurité sociale, l'Etat doit donc aider les individus à répondre à ces changements avec un Etat providence qui favorise l'activité (au lieu de protéger) et fournit le capital social nécessaire (en garantissant les créances). [...]
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