Cet ouvrage est un recueil d'articles présentés lors de la table-ronde «Citoyenneté et Territoire » organisée à Roubaix en décembre 1997. Le thème de la démocratie locale soulève en effet ces dernières années un regain d'intérêt et on constate également un intérêt grandissant pour l'analyse de la « citoyenneté par le bas ». Les agents définissent et pratiquent en effet à la fois l'engagement dans l'espace public ainsi que l'appartenance à un collectif de différentes façons.
Cet ouvrage est divisé en deux partis. La première partie de cet ouvrage traite directement de la constitution et du fonctionnement d'espaces publics, la deuxième s'attache au repérage et à la discussion de modes d'inscription dans des collectifs de divers ordres. Ces deux parties loin d'être distinctes se répondent et se font échos.
Avant de s'intéresser à la question de l'espace public, ou des espaces publics, comme espaces de débats, d'argumentation et de contribution à l'élaboration de la prise de décision politique, les auteurs ont jugé nécessaire de s'attacher à repérer l'existence de tels espaces...
[...] On peut cependant se poser la question de savoir quelles sont les limites d'une évacuation de la conflictualité de la sorte puisque M .H. Bacqué et Y. Sintomer expliquent que ces espaces où il devient parfois difficile de se faire entendre permet parfois au contraire de trouver des médiations et il conclut donc qu'il est même dans certains cas impossible de trouver des médiations sans l'expression de la conflictualité sociale. Réflexion sur l'idéal habermassien Les effets très nets des inégalités repérables dans ces espaces publics, amènent à nous interroger sur l'idéal habermassien de personnes privées faisant un usage public de leur raison Les auteurs donnent les grandes lignes du concept sociologique de l'espace public en partant d'une réception critique de la problématique habermassienne sur le sujet. [...]
[...] Les auteurs se posent donc la même question, que ce soit à propos d'espaces publics concrets mis en place par le politique celui issu de la démocratie représentative, ou à propos de collectifs existants mais éphémères, ou encore illégitimes et ne parvenant pas ou plus à formuler les modalités de leur reconnaissance: celle de l'engagement politique, engagement dans l'espace public et des relations entre l'individuel et le collectif La tendance générale de personnes qui refusent à s'insérer dans des structures classiques de type associatif par exemple. Un grand nombre d'agents ressentent un malaise croissant, se sentant en décalage par rapport à des cadres d'action et/ou d'identification qui ne correspondent pas à leurs attentes. L'article de Vincent Geisser analyse la question de l'ethnicité en France à l'aune de la crise de représentation qui touche aujourd'hui l'ensemble des démocraties occidentales. [...]
[...] De plus on se trouve face à l'absence de volonté démocratique réelle de la part des acteurs politiques et face à l'indifférence de citoyens. - évacuation de la conflictualité par l'interdiction de certains types de discours : Si les Conseils de quartier du XXème arrondissement fonctionnent officiellement comme des lieux de parole non contrainte ouverts à tous les habitants du quartier, certains modes de discours ne se rencontrent pas dans les réunions de conseils, des registres de protestation y apparaissent en effet plus légitimes que d'autres: on interdit certains types de discours, car ils risqueraient de prendre la forme d'une délégitimation de discours trop idéologiques ou égoïstes. [...]
[...] En effet, la mise en acte de soi et d'autrui, sans projet réellement finalisé, devient en quelque sorte la condition et le moteur de la constitution d'un espace publique commun à tous ceux qui s'y exposent selon leur régime propre d'action. Les individus en effet, visent à se faire entendre et reconnaître dans le cadre d'une action qui n'est pas imposée de l'extérieur et où les individus sont finalement à l'épreuve de leur personnalité. L'existence de ces groupements pose les bases de nouveaux modes d'action collective. Elle semble avoir partie liée avec un processus de redéfinition de l'espace public. [...]
[...] - L'espace public dans les quartiers populaires d'habitat social. M .H. Bacqué et Y. Sintomer. Deuxième partie - Individualisation et identification en situation de communication: la fonction symbolique des pronoms dans des entretiens recueillis aux "4000". S Duchesne et F. Haegel. - La mise en scène républicaine de l'ethnicité maghrébine: discours d'Etat, discours d'acteurs. [...]
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