Par une loi organique de 2000 et ratifié par référendum, le quinquennat est instauré en France à travers l'article 6 de sa Constitution qui dispose notamment : "Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct".
Le quinquennat désigne un mandat présidentiel d'une durée de cinq ans, par opposition principalement au septennat qui lui, confère les pouvoirs au Président de la République pour sept ans.
L'idée n'est pas nouvelle, déjà en 1973 Georges Pompidou avait entamé une procédure pour l'adopter. Cependant, il est mort avant que ce quinquennat ne soit adopté par le Parlement réuni en Congrès (...)
[...] De cette manière, un Président de la République incompétent fait deux ans de moins que pendant un septennat. La réforme pourrait sembler ôter ainsi de sa stabilité au régime mais elle tend en fait à faire de la fonction présidentielle une fonction plus active. La revitalisation de la fonction présidentielle Le quinquennat installé en France a un double effet. Il permet, lors du premier mandat, de faire en sorte que le Chef d'État recherche l'approbation de l'électorat et cela, dès le début de son mandat, ne disposant que de cinq ans pour faire ses preuves. [...]
[...] Le quinquennat, lui, est à nouveau à l'étude en 1993, par le comité Vedel. Valéry Giscard d'Estaing, député UDF à l'époque, dépose une proposition au Parlement dans l'optique d'adopter cette mesure. Le Parlement vote la mesure puis la fait passer en référendum le 24 septembre 2000. Le quinquennat est adopté avec 73% des votants, mais un taux d'abstention de 70% (soit près de un cinquième du corps électoral pour la réforme) montre le peu d'intérêt que la majorité des français portait à cette modification. [...]
[...] Il dirige la politique de l'État en ne se souciant presque plus de l'opposition et en s'occupant seulement de décider pour son parti qui décide pour le pays. Il est alors permis de faire le parallèle avec le régime présidentiel américain qui use du quinquennat pour la présidence. Cependant, le gouvernement reste à la merci d'une motion de censure d'une Assemblée Nationale indisciplinée. De plus, le Premier ministre ne devient pas inutile pour autant, il conserve, entre autre, une fonction de conseil non négligeable dans l'histoire de la Cinquième République. [...]
[...] Cela a été le cas de nombreuses fois durant la Cinquième République. La cohabitation entraîne bien souvent, sinon toujours, des conflits entre les deux têtes de l'exécutif. Un immobilisme ou un manque de mobilité peut alors être reproché au régime. L'alignement du mandat présidentiel sur celui des députés est sensé faire en sorte que les électeurs votent logiquement pour la même majorité à peu près dans le même temps. En effet, il apparaît évident qu'un électeur ne change pas d'avis en moins d'un mois. [...]
[...] La modernisation de la fonction présidentielle La modernisation de la fonction présidentielle passe par la démocratisation du processus politique. Ainsi, on limite les pouvoirs dans le temps et l'on tente de revitaliser la fonction présidentielle La limitation du pouvoir dans le temps Le septennat, qui vécut un peu plus de cent-vingt-cinq ans, était resté en place comme il a été dit, principalement pour conserver une apparence de stabilité malgré les changements de régime. Se pose alors la question de savoir quelle durée est la plus adaptée à un mandat présidentiel. Faut-il le rallonger? Le maintenir? Le raccourcir? [...]
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