Le gallicanisme peut être défini comme la recherche et l'obtention d'une certaine autonomie de l'Église française par rapport à la papauté, à travers, par exemple, la nomination des évêques par le roi. L'expression est un anachronisme puisqu'elle est inventée au XIXème siècle. Le gallicanisme s'oppose donc à l'ultramontanisme qui constitue un mouvement favorable à la supériorité du pape. L'un des arguments en faveur du gallicanisme est l'ancienneté de l'Église de France qui en fait un exemple pour les autres mais aussi qui doit être montre d'une certaine expérience. Il est permis de faire remonter l'origine du gallicanisme au conflit opposant Philippe le Bel à Boniface VIII au tout début du XIVème siècle (...)
[...] Premièrement, le roi décide seul dans les chose temporelles. Deuxièmement, le roi ne peut être jugé ou déposé par le pape. Ici apparaît donc un gallicanisme régalien qui s'affirme comme totalement indépendant par rapport au pape. Enfin, tout les parlements enregistrent cette décision. Ils l'approuvent donc tacitement puisqu'un parlement auquel une décision royale ne plait pas aura tendance à tarder à l'enregistrer voire à ne pas le faire. Pourtant cette déclaration ne semble pas subordonner Rome à l'État français comme le voudrait les parlementaires. [...]
[...] Le second gallicanisme découle essentiellement du premier, c'est le gallicanisme parlementaire. C'est un gallicanisme plus radical qui réclame la subordination du clergé à l'État, il s'oppose ainsi directement au dernier, le gallicanisme ecclésiastique. Celui-ci prône la prééminence des conciles d'évêques sur le pontife et veut éviter que l'Église française devienne une Église d'État. Jacques Bénigne Bossuet (1627-1704) est l'un des principaux instigateurs du gallicanisme du XVIIème siècle. Il est un homme d'église et est éduqué par des jésuites. Il sera évêque de Condom, précepteur de Louis XIV et enfin évêque de Meaux. [...]
[...] Cette décision est cassée par le Conseil du roi. Ainsi, les parlements en général restent sur leur position gallicane et même par opposition au roi, vont aller jusqu'à renier toute influence pontificale. Les gallicanismes idéologiques ne se modifient donc pas. En effet, ils n'ont pas vocation à diriger, contrairement à un gallicanisme royal qui a intérêt à s'adapter. [...]
[...] Les parlements français ont une vision idéologique du gallicanisme qui se rapproche dans un sens de la vision ecclésiastique. L'État royal est totalement indépendant car il est éminemment ancien, que rien ne justifie la soumission inverse et que le roi a une pleine souveraineté dans les choses temporelles. C'est une forme de patriotisme qui s'exprime ici et il est permis d'y percevoir une pointe de laïcité. Des causes différentes ont donc amené les parties à se rejoindre sur un point mais les opinions vont ensuite largement se modifier et diverger. [...]
[...] Le gallicanisme est une affirmation du particularisme français par rapport à la chrétienté, c'est une notion en constante évolution. Le gallicanisme dans son ensemble tend à détacher la France d'une influence de la papauté Cependant, ses différentes formes divergent par leur modération (II). Au départ, une volonté d'indépendance unitaire La Déclaration des Quatre articles fonde un gallicanisme mêlé Les différents partis semblent initialement d'accord sur la place de l'Église de France Une Déclaration des Quatre Articles fondatrice Le droit de régale permettait au roi de percevoir les revenus des évêchés vacants. [...]
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