Il est primordial d'analyser le régime politique de la cité athénienne ne serait-ce que parce qu'il a été érigé en modèle, et diffusé dans un bon nombre d'autres cités grecques. De plus, Athènes, c'est véritablement la «cité- référence», cadre de la réflexion politique de Socrate, Platon ou encore Aristote, qu'ils s'y opposent ou non. Le régime politique athénien, c'est donc la démocratie. Au préalable il est nécessaire d'en donner une définition : elle peut représenter des réalités différentes selon les auteurs mais littéralement, c'est le régime politique où le pouvoir (« cratos ») appartient au peuple (« demos »), défini comme l'ensemble des citoyens...
[...] Raison de l'établissement d'une isocratia à Athènes : l'égalité découlait de la participation de tous à la grandeur d'Athènes. Par ailleurs, elle était censée : - d'une part prémunir les classes populaires contre une réaction oligarchique qui les rejetterait hors de l'assemblée - mais aussi d'autre part protéger les grandes familles qui craignent une tyrannie qui s'appuierait sur le peuple et les annihilerait politiquement. Ainsi de cette manière l'isocratia permettait la préservation de la démocratie dans l'intérêt de tous. * La liberté et la soumission à la loi : La liberté est une notion primordiale chez les Grecs mais elle est plus restrictive dans son concept, que la conception que nous en avons. [...]
[...] La démocratie athénienne est un régime viable et cohérent = c'est ce que l'auteur prétend démontrer : L'auteur de la République des Athéniens reconnaît que la démocratie est un régime politique suffisamment structuré et cohérent pour permettre à Athènes d'obtenir d'« heureux résultats mais surtout de le conserver en l'état (ce qui n'est pas le cas d'un régime anarchique et donc désorganisé qui ne peut être que provisoire). Il affirme vouloir démontrer cet état de fait : non pas que la démocratie est un régime politique correct mais qu'il peut se maintenir grâce à des pratiques que l'auteur condamne. En effet, il critique plus les pratiques démocratiques que la démocratie elle-même, c'est à dire le fait de donner un importance égale à la parole des méchants et à celle des honnêtes gens ce qui favorise les 1ers qui sont en plus grand nombre. [...]
[...] L'impérialisme et l'expansion maritime d'Athènes a favorisé la diffusion de la démocratie à l'extérieur de la cité athénienne mais aussi son développement à l'intérieur, et c'est ce que l'auteur vise plus particulièrement. En effet, comme on l'a vu précédemment, et pour poursuivre sa politique d'expansion, Périclès a pratiqué une politique qui reposait sur l'utilisation constante d'une grande armée maritime (flotte) qu'il utilisait notamment chaque fois qu'une île ou une ville se révoltait ouvertement contre Athènes. Or les membres de cette flotte étaient recrutés parmi les gens du peuple alors que le combat terrestre était l'apanage des nobles et des riches (corps des hoplites = fantassins lourdement armés). [...]
[...] Clisthène : C'est le véritable fondateur de la démocratie athénienne en 508 av JC. Clisthène réforme le gouvernement : les citoyens athéniens, qu'ils soient nobles ou non nobles, ont tous accès à la vie politique (et non plus seulement les plus riches). - L'Ecclésia (l'Assemblée de tous les citoyens à laquelle la participation est sans restriction) et la Boulé des 500 (le Conseil qui la seconde) sont issues des dèmes, - les membres de la Boulé sont tirés au sort, - la justice est rendue par les citoyens dans le cadre d'un tribunal populaire (l'Héliée, émanation de l'Ecclésia) etc. [...]
[...] III La dénonciation de la démocratie athénienne sous pericles : Nous ne prendrons qu'un seul exemple, très significatif : La République des athéniens (République = en l'occurrence traduction romaine de Politeia = régime politique). C'est un écrit anonyme mais il témoigne néanmoins très justement des débats portant sur la meilleure forme de régime politique et qui ont débuté sous Périclès. C'est aussi et surtout l'une des premières critiques de la démocratie. Il préfigure ainsi les théories politiques du 4e siècle, qui, notamment avec Platon, dénoncent la démocratie. [...]
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