Déclin ou renouveau du militantisme, fiche de sociologie politique de 2 pages idéale pour un oral
Les études electorales ont fait apparaître des processus de désaffiliation (dossier 7), ou au moins de recomposition des rapports de forces politiques , mais se traduisent-ils pour autant par un recul du militantisme partisan ? La réponse doit être nuancée. D'une part, le militantisme politique a toujours concerné peu de Français (dossier 10), d'autre part les organisations politiques ont toujours connu de fortes variations d'effectifs. Ainsi, les recoupements de Colette Ysmal (« transformation des partis et declin du militantisme », in l'engagement politique, declin ou mutation) montrent que le « taux de pénetration » (nombre d'adhérents/population de 18+) a fluctué tout au cours de la V ème république pour atteindre un maximum de 2,6% en 1982, il est retombé ensuite à partir de 1986 à 1,7 %. La France ne peut donc être comparée à d'autres pays européens qui connaissent au contraire un réel déclin du militantisme partisan : par exemple, en GB, le tx de pénetration est passé de 9,4 % à 3,3% dans les années 80.
[...] De même, si des formes nouvelles semblent apparaître, et élargissent ainsi comme l'écrit Perrineau la palette des modalités d'engagement politiques, elels ne paraissent pas radicalement coupées des formes plus traditionnelles. [...]
[...] Or, si l'on suit toujours leur analyse, le rôle de l'Etat s'est modifié au millieu des années 80, celui-ci délaissant l'interventionnisme au profit d'une reprise des investissements. Dès lors, la négociation et l'accord, mais aussi les pratiques concrètes de licenciements et de précarisation du travail au sein des entreprises, sont devenus la trame de la législation actuelle, à l'inverse de la période précédente où le droit définissait les relations professionnelles au sein des entreprises. Or, dans cette nouvelle configuration, les syndicats français pris dans une longue tradition ne peuvent que rechercher des solutions. [...]
[...] Declin du militantisme traditionnel A. La fluctuation des effectifs partisans Les études electorales ont fait apparaître des processus de désaffiliation (dossier ou au moins de recomposition des rapports de forces politiques , mais se traduisent-ils pour autant par un recul du militantisme partisan ? La réponse doit être nuancée. D'une part, le militantisme politique a toujours concerné peu de Français (dossier d'autre part les organisations politiques ont toujours connu de fortes variations d'effectifs. Ainsi, les recoupements de Colette Ysmal transformation des partis et declin du militantisme in l'engagement politique, declin ou mutation) montrent que le taux de pénetration (nombre d'adhérents/population de a fluctué tout au cours de la V ème république pour atteindre un maximum de en 1982, il est retombé ensuite à partir de 1986 à La France ne peut donc être comparée à d'autres pays européens qui connaissent au contraire un réel déclin du militantisme partisan : par exemple, en GB, le tx de pénetration est passé de à dans les années 80. [...]
[...] Le déclin des syndicats Le taux de syndicalisation des français a toujours été avec ses 20 a 25% le plus bas de tous les pays européens, mais il a de plus connu une chute récente. Même si son estimation est malaisée, toutes les évaluations s'accordent pour établir que le taux de syndicalisation encore proche de 25% en 1974 tourne autour de en 1992. Comme le soulignent René Mouriaux et Guy Groux, dans syndicalisme sans syndiqués in l'Engagement politique, cette chute va de pair avec celle du nombre de jours de grève (d'un peu plus de 5 millions en 1976 à en 1991, en dépit de quelques poussées en 86-89), avec le déclin des manifestations routinières -les premier mai avec la croissance enfin des abstentions aux élections professionnelles. [...]
[...] Ainsi, entre 1982 et 1990, apparaissent de nombreuses manifestations dépendantes organisées parce qu'une personnalité politique se déplace. Animées par de petits groupes qui ne pourraient autrement emettre une protestation directe auprès du gouvernement, elles portent surtout des revendications sectorielles. Mais les manifestations décroissent en périodes d'élections nationales. Tout se passe donc comme si les citoyens appelés à décider par leur vote n'avaient momentanément plus besoin de cette interpellation directe du politique. Ainsi, le diagnostic du déclin de l'engagement doit être clairement écarté. [...]
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