La crise du syndicalisme a été annoncée, décriée, clamée sur tous les toits depuis quelques années. Il est régulièrement question de ce phénomène dans la presse, à la télévision, ou dans les cours de sciences politiques qui semblent utiliser cette prétendue crise comme la raison de tant de maux politiques : crise de la représentativité, hausse de l'abstention, désintéressement des français pour la vie politique (...)
[...] La crise du syndicalisme peut elle être utilisée comme raison à tant de maux politiques qu'on veut parfois nous le faire croire 1. Le déclin du syndicalisme : état des lieux Dans La question syndicale, Pierre Rosanvallon tente de réponde au phénomène d'affaiblissement chronique que les syndicats viennent depuis le milieu des années 1970. Il estime qu'entre 1976 et 1988 par exemple, les syndicats ont vu leur nombre d'adhérents chuter de près de ce qui correspond à un passage du taux de syndiqués de 20% à 8%. [...]
[...] La crise du syndicalisme Introduction : La crise du syndicalisme a été annoncée, décriée, clamée sur tous les toits depuis quelques années. Il est régulièrement question de ce phénomène dans la presse, à la télévision, ou dans les cours de sciences politiques qui semblent utiliser cette prétendue crise comme la raison de tant de maux politiques : crise de la représentativité, hausse de l'abstention, désintéressement des français pour la vie politique Faut-il pour autant mélanger les problématiques ? Il est vrai qu'avec un taux de syndicalisation d'environ la France fait pâle figure face à des voisins dont les taux de syndicalisation sont bien plus élevés (on compte plus de 70 à 80% de syndiqués dans les pays du Nord de l'Europe). [...]
[...] Ainsi, des classes sociales de plus en plus différentes se développent dans le monde du travail : les femmes, les précaires, les immigrés, les peu qualifiés et il existe un décalage entre les valeurs des syndicats et celles de ces classes. On considère plus cette crise des valeurs comme une crise des identités que comme une véritable incapacité de la part des syndicats à intégrer les valeurs de ces nouveaux groupes sociaux. Il y a donc plus incompréhension qu'il n'y adéquation. On peut aussi expliquer le déclin du besoin qu'on les individus de se syndiquer par la concurrence qui est faite de la part des employeurs qui produisent à leur tour des services pour leurs salariés. [...]
[...] Comme les syndicats offrent de moins en moins de services individuels à leurs membres, il est aisé de comprendre que les salariés ne voient pas d'intérêt dans la syndicalisation. Le paradoxe de Mancur Olson fournit une explication théorique à la crise du syndicalisme. Selon lui, l'adhésion aux syndicats ne se fait par effet d'attraction des idéologies syndicales mais par les gains individuels qu'ils procurent à leurs membres. En fait, selon Olson, la participation d'un individu à la production d'un bien collectif n'est pas naturelle, et il est plus avantageux de laisser les autres supporter le coût de l'acquisition de ce bien. [...]
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