Crise de 1958, nouveau régime républicain, fin de la Ive République, naissance de la Ve République, Constitution
La Constitution de 1946 a fondé un régime parlementaire qui donne à l'Assemblée nationale le pouvoir d'investir le président du Conseil et de renverser le gouvernement. Mais la puissance de l'Assemblée où les partis (SFIO, MRP, radicaux) forment des coalitions éphémères entraîne une instabilité ministérielle chronique.
[...] Le recours à de Gaulle Dans ce climat, de Gaulle, retiré de la vie politique depuis 1946 mais dont le nom a été acclamé par les insurgés d'Alger , annonce le 15 mai qu'il est «prêt à assumer les pouvoirs de la République Il apparaît alors surtout comme le complice des insurgés et donc comme une menace pour les libertés publiques. Il s'emploie à rassurer, rappelant, lors d'une conférence de presse le 19 mai, son passé de résistant et de républicain. L'image de l'homme illustre, seul capable de désamorcer l'insurrection et d'éviter la guerre civile, finit par rallier bon nombre d'hommes politiques malgré l'opposition d'une partie de la gauche qui dénonce un coup de force. Appelé officiellement par le président de la République René Coty le 29 mai, de Gaulle forme un gouvernement. [...]
[...] B-La nouvelle République L'élaboration de la Constitution De Gaulle est investi par l'Assemblée le 1er juin 1958 à une large majorité. Il reçoit ensuite les pleins pouvoirs pour 6 mois afin de rétablir l'ordre et la mission de préparer une nouvelle Constitution. Son retour au pouvoir a donc respecté les formes de la légalité. Contrairement à la tradition, la rédaction de la Constitution n'est pas confiée à une Assemblée constituante mais à des experts et des membres du gouvernement présidés par de Gaulle. [...]
[...] La Ve République (1958-1962) Problématique : Comment la crise de 1958 aboutit-elle à la fondation d'un nouveau régime républicain ? A-La fin de la IVe République Une République fragile La Constitution de 1946 a fondé un régime parlementaire qui donne à l'Assemblée nationale le pouvoir d'investir le président du Conseil et de renverser le gouvernement. Mais la puissance de l'Assemblée où les partis (SFIO, MRP, radicaux) forment des coalitions éphémères entraîne une instabilité ministérielle chronique. Alors que l'État doit faire face à des questions sociales et diplomatiques nouvelles ainsi qu'aux revendications anticoloniales, il est souvent affaibli par l'indécision. [...]
[...] Un régime semi-présidentiel Un système original Après un préambule qui rappelle l'attachement à la Déclaration des droits de l'Homme et aux droits sociaux de la Constitution de 1946, le texte commence par l'énoncé des pouvoirs du président de la République, élu pour 7 ans et doté de prérogatives importantes : le recours au référendum, le droit de dissolution de l'Assemblée, le droit de prendre des mesures exceptionnelles en cas de menaces graves (article la nomination sans consultation préalable du Premier ministre, chef du gouvernement. Néanmoins, c'est le gouvernement qui détermine et conduit la politique de la nation. Pour cela, il partage avec le Parlement l'initiative des lois. L'Assemblée nationale perd sa puissance, elle n'investit plus le gouvernement, mais celui-ci doit lui rendre des comptes et peut éventuellement être renversé par le vote d'une motion de censure. [...]
[...] En 1962, la guerre d'Algérie se termine. Alerté par l'attentat de l'OAS dont il est victime et afin de renforcer de façon décisive la position du chef de l'État par une légitimité issue de la souveraineté populaire, il propose un référendum sur l'élection du président de la République au suffrage universel. Cette réforme est approuvée en octobre 1962 par les électeurs ( de oui), malgré les oppositions qui y voient une personnalisation excessive du pouvoir et le risque de dérive autoritaire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture