Les contradictions de la modernité

Thèmes abordés

Contradictions de la modernité, contradictions de la démocratie libérale, contre-révolution, socialisme, libéralisme

Résumé du document

Si on admet que dès l'instant où il a été voté par une assemblée légitime, qu'est-ce qui interdit à l'impôt de redistribuer les richesses ? Il y a donc eu des interprétations socialistes de Locke.
Le libéralisme suppose l'émancipation de l'individu vis-à-vis des institutions, des ordres, des corporations ; mais pour garantir les droits des individus, il faut des limites à l'action de l'État, incarnées par des contre-pouvoirs puissants (institutions, ordres, corporations).
Les penseurs des Lumières, qui veulent se reposer sur l'État pour instaurer la démocratie, sont méfiants à l'égard de Montesquieu qui souhaite une noblesse de robe puissante.

Extraits

[...] Il y a donc eu des interprétations socialistes de Locke. Le libéralisme suppose l'émancipation de l'individu vis-à-vis des institutions, des ordres, des corporations ; mais pour garantir les droits des individus, il faut des limites à l'action de l'Etat, incarnés par des contre-pouvoirs puissants (institutions, ordres, corporations). Les penseurs des Lumières, qui veulent se reposer sur l'Etat pour instaurer la démocratie, sont méfiantes à l'égard de Montesquieu qui souhaite une noblesse de robe puissante. Edmund Burke est opposé à Thomas Payne qui écrit, en réponse à Burke, écrit un livre pour les droits de l'homme. [...]

[...] Sa pensée va vers une révolution conservatrice. Ses livres sont donc des classiques de la pensée d'extrême droite, défendant les prises de pouvoir de Pinochet par exemple. Louis de Bonald Bonald est un philosophe de l'ordre social dont la thèse centrale est que l'individu est impuissant sans la société qui lui préexiste et que cette société ne peut tenir que parce qu'il y a une direction divine de l'ordre social. Cette théorie joue un rôle majeur dans la formation de la sociologie. [...]

[...] La société nouvelle devra établir grâce à l'association des nouveaux modes de coopération. Va se substituer au mode de gestion militaire l'administration des choses qui va minimiser la coercition. Saint Simon est un penseur essentiellement antilibéral en ce qu'elle introduit trois ruptures dans l'ordre libéral : -fin de l'individualisme -abolition de la distinction entre la société et l'Etat - Si la providence guide l'histoire, on peut se résigner à la démocratie. Chez Saint Simon, quelque chose de totalitaire : l'idée d'un savoir universel porté par un clergé. [...]

[...] Burke explique qu'une des erreurs de la révolution française est de vouloir anéantir tout préjugé. Selon Burke, les préjugés sont pour les hommes un moyen de s'orienter facilement dans la vie, ce qui serait impossible s'il devait juger de tout par lui-même. Le marché est un économiseur d'informations. La défense des préjugés est donc chez Burke, utilitariste. On trouve aussi chez Burke une critique du contrat social de Rousseau. A l'origine de tous les contrats dit Burke est l'alliance entre Dieu et les hommes et non entre les hommes seuls. [...]

[...] Il va partir de Newton pour comprendre le monde. Il explique que la Révolution a échoué car elle était dirigée par des littéraires, et que les forces productives sont restées en dehors de cette révolution. Le développement de la société s'est fait sur la prédominance du pouvoir militaire sur l'industrie. Le résultat de cette domination est une réforme qui doit mettre au premier plan l'industrie et non plus le militaire. La révolution n'aurait pas du se traduire par la proclamation de droits abstraits mais par la reconnaissance des couches populaires dans la société. [...]