Darfour, guerre, conflit armé, conflit, Soudan, crise, origine historique, arabophone, contrôle du territoire, démographie, enjeux géopolitiques, gouvernement, indépendance, guerre civile, influence, Armement, infraction militaire, Etats-unis, rébellion, désaccords, conséquences, population
Ce conflit remonte aujourd'hui à 2003. Même si la crise est décrite comme un éclatement des rivalités entre les tributs arabes, les Janjawids et les tribus noires africaines non-arabophones, les causes du conflit sont davantage ancrées dans un contexte social, politique, environnemental, ethnique et économique, tendue.
En effet, la région du Darfour est d'abord une mosaïque culturelle principalement composée de deux groupes de tribus semi-nomades : les Janjawids, des tribus arabophones, de culture arabe qui sont favorables au pouvoir central de Khartoum. Mais aussi des tribus noires africaines originaires d'Afrique centrale, se retrouvant dans cette partie du Soudan à cause de la délimitation frontalière remontant aux expéditions britanniques de Kitchener à la fin des années 1890. Les différends entre ces groupes sont plus récents qu'on ne le pense, et le fossé culturel est une cause évidente entre arabophone et non-arabophone, mais ils sont aussi dus en grande partie à la présence de champs pétrolifères en grande quantité, chaque tribu luttant pour le contrôle d'un territoire.
[...] Tout d'abord les rebelles regroupés au sein du Front de Libération du Darfour. C'est une armée composite de guérilla divisée en plusieurs factions aux obédiences et intérêts parfois divergents qui trouvent un point commun dans la lutte anti-gouvernementale. Ce mouvement est soutenu par les États-Unis, qui y voit un moyen de perturber l'attribution des concessions aux compagnies pétrolières chinoises et de se constituer un possible monopole ; le Soudan du Sud participe également à ce mouvement comme un moyen de défier l'autorité centrale, puisqu'en 2003, il n'a pas encore acquis son indépendance, le soutient Sud-Soudanais est également un moyen de pression pour la conclusion d'accords entres les deux États. [...]
[...] Les femmes sont violées, parfois en réunion puis tués, tout comme les enfants. Ces « colonnes de feu » sont organisées et planifiées par les chefs de l'armée et des milices dans l'objectif de semer la terreur. Actuellement certaines estimations de l'ONU font état de plus de victimes dont l'écrasante majorité serait civil et non-armée. Khartoum n'admet la mort que de personnes et persistes à nier l'aide apportée aux milices Janjawids dans l'exécutions de ce qui constitue des infractions criminelles qualifiables de crimes contre l'humanité, violant les accords de Genève. [...]
[...] Pour l'instant, la situation demeure instable avec le putsch militaire récent de Khartoum qui place une nouvelle junte militaire à la place de ce gouvernement de transition qui avait apaisé, le mot est exagéré, la situation. L'avenir est donc incertain, cependant, le recours au pronunciamiento, n'augure pas une solution particulièrement pacifique dans la résolution du conflit au Darfour. [...]
[...] Le Tchad soutient explicitement la rébellion militairement et logistiquement. De l'autre côté on trouve l'Armée Soudanaise, cette dernière est une armée conventionnelle forte du point de vue de ses effectifs, elle participe à l'armement et à la formation des milices Janjawids qui sont son réel bras armé. Cette armée est donc centralisée, et répond à un pouvoir unique, ce qui la rend plus efficace en termes d'organisation et de planification. Le gouvernement d'el-Béchir est soutenu en cela par plusieurs acteurs qui n'ont pas intérêts à voir la situation géopolitique changer dans la région. [...]
[...] Cependant, une situation plus complexe maille la région. Alors que la démographie explose, comme au Niger, les terres s'arridifient et les ressources vitales comme l'eau ou le blé deviennent manquantes. Les opportunités d'ascensions sociales sont totalement rouillées par un système éducatif inopérant au vu de ses pauvres moyens, ce qui accroît le sentiment de négligence et d'abandon. Cette mal-gérance et cette non-mixité est un terreau fertile à l'avènement de revendications autonomistes.Le gouvernement de Khartoum, en 2003 sous la présidence d'Omar el-Béchir n'entends pas laisser un pays ethniquement proche du Tchad et de la Centrafrique, qui plus est riche en ressource pétrolière, prendre son indépendance. [...]
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