La compétition politique en régime censitaire, fiche de science politique
La période que l'on va étudier part de 1814 pour arriver à 1848, période que l'on appelle la monarchie constitutionnelle. C'est la période que l'on va étudier non pas du point de vue des institutions mais plutôt du point de vue des transformations de l'ordre politique.
[...] Ils ne sont pas politique car ils ont une autre valeur dans un autres espace, parce qu'ils ne sont pas collectifs et symbolique, et qu'enfin que la plupart de ces biens ne sont pas partageables par l'ensemble des électeurs. Alors on pourrait quasiment dire que la compétition politique sous le régime politique n'est pas une compétition qui a véritablement ses enjeux propres. Cela tient à une autre caractéristique de la compétition politique sous la monarchie de juillet, c'est que cette compétition politique se fait à titre individuel. [...]
[...] Cela va du coup définir la relation politique sur un autre mode que celui qu'on connaît aujourd'hui : la relation n'est pas politique mais clientélaire. Une relation clientélaire On dit, dans le jargon de la science politique, que le lien qui unit ces élus et ces électeurs est une relation de type clientélaire, c'est-à-dire que le lien électoral repose sur des relations interpersonnelles au sein desquelles ce qui s'échange (c'est-à-dire le vote) n'est qu'un mode particulier de paiement. Le vote de l'électeur va s'échanger contre différentes sortes de bien que le candidat offre pendant la campagne. [...]
[...] Deuxième trait : les élus appartiennent aux classes les plus privilégiées. Ce sont de grands notables, qui vivent le plus souvent de leurs rentes, qui disposent d'un patrimoine foncier important. Ils sont membres d'une classe sociale qui domine aussi bien économiquement que socialement que politiquement. Ils se distinguent donc de la classe politique actuelle sur deux points : 1. Ils n'ont pas le même rapport à la politique, ce qui signifie que pour eux l'activité politique est une activité secondaire. [...]
[...] Ces trois orientations de la charte vont en quelque sorte réunir les conditions qui nous permettent d'imaginer que le régime va être démocratique à une exception près, notamment s'agissant du régime politique, c'est que sous la monarchie parlementaire le suffrage n'est pas un suffrage universel : le droit de suffrage est soumis à des conditions de cens, c'est-à-dire de paiement d'un impôt direct et le droit de vote est restreint par la fortune. Il dépend du montant de l'impôt que l'on paie. Pour être électeur, il faut payer 300 francs d'impôts. Pour être éligible, il faut payer 1000 francs d'impôts. Ces conditions seront abaissées en 1830 mais le suffrage reste censitaire jusqu'en 1848. [...]
[...] Les partis politiques n'ont rien à voir avec ceux qui existent aujourd'hui et ils n'ont pas, notamment, un caractère durable. Les organisations politique telles qu'elles se construisent au moment de la monarchie constitutionnel, ce sont bien évidemment des organisations éphémères, ce sont des organisations qui se forment au moment des élections autour d'un candidat et qui surtout n'ont aucune autorité, structure, qui permette en quelque sorte de donner une forme de rigidité, de discipline, à l'organisation politique. C'est plutôt un rassemblement d'individus. [...]
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