La chefferie indienne : fonction et signification d'une institution à partir d'un extrait de La Société sans Etat de Pierre Clastres. Exposé de 4 pages
Le chef dans la société indienne ne doit pas être identifié comme un dirigeant car il est dépourvu d'une instance de pouvoir. Il n'a pas d'autorité, personne ne doit recevoir d'ordre de sa part, il n'est que l'instrument de la société. Dans une société indienne, aucune décision n'est prise par un seul individu, c'est toujours le groupe, la tribu dans sa globalité qui décide de son sort. Les pouvoirs ne sont pas séparés, c'est en partie ce qui empêche la formation de l'Etat. C'est la tribu aussi qui choisi son chef, celui qui représentera la société mais qui en sera uniquement au service. Elle le choisit en fonction de certaines qualités, telle que ses dons oratoires, ou sa technique de chasse, de guerrier. Ce sont les seules fonctions qui définissent un chef car la société a peur qu'une personne ayant une supériorité technique dans un domaine se procure une autorité sur la tribu.
I/Un chef aux pouvoirs limités?
A/Qu'est ce qu'un chef dans une société indienne ?
B/Le garant de l'unité de sa tribu
II/?pour garantir la survie des sociétés primitives
A/Les Tupi-Guarani et les karai
B/Lorsque la volonté personnelle dépasse celle de la société
[...] Y-a-t-il un passage entre chefferie primitive et État? Pierre Clastres pense plutôt que cette étape ne se fait pas forcément. Il prend l'exemple des Tupi Guarani qui font l'exception à la règle car cette tribu comporte beaucoup d'individus donc contredit le fait qu'une société primitive est obligatoirement petite. Les Tupi Guarani du fait de leur taille ont évolué vers une forme plus politique c'est-à-dire que les chefs ont acquis quelques pouvoirs. Mais cette transformation n'a pas abouti à ce qu'on peut appeler un État car les Européens ont bouleversé et stoppé celle-ci. [...]
[...] Mais le passage entre la chefferie indienne et l'Etat est-il obligatoire ? Nous verrons, tout d'abord, que le chef se voit attribué un pouvoir très limité puis la raison pour laquelle la société indienne refuse la notion de pouvoir. Un chef aux pouvoirs limités . Qu'est ce qu'un chef dans une société indienne? Le chef dans la société indienne ne doit pas être identifié comme un dirigeant car il est dépourvu d'une instance de pouvoir. Il n'a pas d'autorité, personne ne doit recevoir d'ordre de sa part, il n'est que l'instrument de la société. [...]
[...] Lorsque la volonté personnelle dépasse celle de la société La révolte des Tupi-Guarani a commencé par la parole mais il arrive qu'un chef d'une tribu plus petite soit tué ou renié de la tribu s'il a dépassé les limites de son contrat Il arrive parfois qu'un chef veut être vraiment un chef. Pour la plupart qui ont été dans ce cas, c'est à la fin de la guerre que cette envie est arrivée. Pendant la guerre, le chef acquiert un pouvoir car il doit diriger l'opération militaire. [...]
[...] La chefferie indienne : fonction et signification d'une institution à partir d'un extrait de La Société sans Etat de Pierre Clastres. Problématique : Les fonctions restreintes du chef indien n'ont-elles pas pour but d'éviter la formation de l'Etat ? Mais le passage entre la chefferie indienne et l'Etat est-il obligatoire ? PLAN : I/Un chef aux pouvoirs limités A/Qu'est ce qu'un chef dans une société indienne ? B/Le garant de l'unité de sa tribu II/ pour garantir la survie des sociétés primitives A/Les Tupi-Guarani et les karai B/Lorsque la volonté personnelle dépasse celle de la société L'organisation politique de la société des Indiens d'Amérique présente un aspect étonnant pour les occidentaux, c'est une société dépourvue de pouvoir, et on la définit aussi sans État. [...]
[...] Le chef fait souvent des discours sur sa tribu, la parole devient un art. II/ . pour garantir la survie des sociétés primitives Les Tupi Guarani et les karai Si les sociétés indiennes refusent le pouvoir c'est pour conserver l'ordre établi qui garantit la survie de ces sociétés. Si elles acceptent le pouvoir, les inégalités vont se mettre en place, ainsi qu'une hiérarchie, qu'une économie de marché . or ceci met fin à la primitivité de la société. De plus les sociétés primitives pour subsister doivent être de petite taille pour empêcher la constitution de groupes sociopolitiques. [...]
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