Exposé de Sciences Politiques: La Charte d'Amiens (3 pages)
A- Une volonté d'autonomie
Jules Guesdes, leader du part socialiste répand l'idée que les syndicats sont des institutions qui doivent être subordonnées aux partis politiques. L'unité d'action entre la SFIO crée en 1905 et la CGT telle que le préconise Jules Guesde ressemblait beaucoup à la technique qu'on appelera plus tard « la courroie de transmission ». Mais les responsables syndicaux ne sont pas de cette avis, ils craignent voir se détourner les ouvriers de la lutte syndicale pour une lutte politique. La charte d'Amiens est une réponse à l'unification socialiste comme le dit Emile Pouget « Pour les militants le vrai parti du travail, c'est la CGT ». Le syndicat affirme l'autonomie du mouvement syndical face à la SFIO afin de rassembler des individus de couleurs politiques différentes. La CGT refuse la laision avec le socialisme. La Charte marque donc la défaite des guesdistes qui avaient enivisagé de faire reconnaître la SFIO comme le parti de la classe ouvrière. En effet, le 8 Octobre 1906, la motion déposé par Victor Renard pour une collaboration étroite entre la CGT et la SFIO a été rejeté à 85%.
I) L'indépendance du syndicalisme
II) L'action directe comme moyen privilégié
[...] La CGT récuse donc toute alliance avec les partis car elle estime que l'émancipation des travailleur résultera de la lutte des ouvriers en dehors de toute médiation politique. De plus, les divergences d'opinions politiques entre les ouvriers peuvent créent des divisions au sein du syndicat ce qui sera favorable aux patronats. II- L'action directe comme moyen privilégié La « double besogne » assignée au syndicalisme, est à la fois l'œuvre quotidienne et la préparation de l'émancipation intégrale par le biais de la grève générale La Lutte des classes au quotidien Les syndicalistes réunis à Amiens contestent la situation d'exploitation et d'oppression dont sont victimes les ouvriers tant sur le plan économique que sur le plan physique. [...]
[...] La Charte d'Amiens est adopté par 830 voix contre 8 et 1 blanc. Cette motion qui portera le nom de Charte qu'en 1908 s'adresse aux membres de la Confédération et à ceux qui voudraient la rejoindre. Elle est porteuse des principes anarchistes et met en avant le rôle du syndicalisme et plus particulièrement de la CGT crée en 1895. Face à l'accroissement des lutte ouvrières, et l'intention de la CGT d'inciter les travailleurs à la révolution pour une reconstruction sociale, il devenait indispensable de délimiter les objectifs et methodes d'actions de la CGT. [...]
[...] Les ouvriers sont de plus en plus nombreux et leur mouvement ne se limite pas à une seule usine, on compte 4 millions de journées chomées en 1904. D'autres moyens de pression sont utilisés tel que le sabotage ou le boycott. La CGT préconise donc une solution anarchiste qui permettra d'installer le syndicat comme base de réorganisation de l'économie et où le syndicat sera à la fois « le groupement de production et de répartition des richesses produites » [ligne 15]. Depuis la fin du XIXème siècle, l'anarchie est l'influence majeur du syndicalisme français. [...]
[...] est de cette façon que se fera l'abolition de l'exploitation capitaliste. Les ouvriers, avec comme outil, leur seule force de travail, sont exploités par les capitaliste qui détiennent les capitaux et les moyens de production. Ainsi considérant que le capitaliste profite du prolétaire en ne lui rendant pas le juste fruit de son travail, il semblait important pour les congressistes que l'ensemble de l'entreprise soit la propriété collective des salariés. Les syndicats sont ici adeptes d'un programme anarchistes. De plus, la CGT considère que « le syndicat ( ) sera, dans l'avenir le groupement de production et de répartition des richesses et la base de réorganisation sociale »[ligne15]. [...]
[...] La Charte confirme ici cette orientation. Conclusion La charte d'Amiens est incontestablement en 1906, le résultat d'un compromis circonstanciel qui marque une étape importante dans la construction du syndicalisme français. Cette Charte constitue désormais le texte de référence du syndicalisme français. [...]
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