Le césarisme ou la démocratie directe dévoyée, fiche technique de science politique de 8 pages
Mais qu'est-ce que le césarisme ? Trois éléments permettent de le circonscrire. 1er élément : l'expression de la souveraineté populaire à travers le plébiscite, 2e élément : la représentation incarnée de l'unité de la nation à travers son chef, 3e élément : le rejet de la liberté de la presse qui ferait écran entre le peuple et son chef.
[...] Cette solution avantage bien évidemment un individu charismatique, populaire, capable donc de captiver les masses. Le plébiscite véhicule alors l'idée selon laquelle une nation ne saurait progresser ou prospérer sans avoir à sa tête un homme fort, un homme providentiel, en un mot : un sauveur. On retrouve d'ailleurs cet idéal de l'homme providentiel dans différents épisodes de notre histoire de France : NAPOLEON Ier, NAPOLEON III, dans une moindre mesure CLEMENCEAU à la tête du Conseil pendant la Ière guerre mondiale, PETAIN en 1940, puis le général DE GAULLE en 1958 à la suite de la crise en Algérie. [...]
[...] Si le peuple n'a plus confiance en lui, il peut lui retirer cette confiance à l'occasion d'un suffrage au terme duquel il devra se retirer. Cette solution contribue ainsi à la paix sociale. Mais que l'on ne s'y trompe pas, le plébiscite implique une personnalisation accrue du pouvoir. Il s'agit de voter pour ou contre un homme, c'est-à-dire pour ou contre, non seulement ses projets, mais surtout et avant tout pour une personnalité et les qualités et les vertus que l'on veut bien lui prêter. Dans cette optique, nul besoin de présenter un programme. [...]
[...] Le césarisme ou la démocratie directe dévoyée Le césarisme est généralement associé au bonapartisme et pour différentes raisons. C'est sans conteste Louis-Napoléon BONAPARTE qui aura le mieux défendu la vision familiale de ce type de régime. Toutefois on a souvent tendance à confondre ces deux notions. Mais qu'est-ce que le césarisme ? Trois éléments permettent de le circonscrire. 1er élément : l'expression de la souveraineté populaire à travers le plébiscite, 2e élément : la représentation incarnée de l'unité de la nation à travers son chef, 3e élément : le rejet de la liberté de la presse qui ferait écran entre le peuple et son chef. [...]
[...] Il s'agit par conséquent de ratifier ou non le texte proposé. Cette technique a été notamment employée lors de la réforme de 1870, peu de temps avant la fin du 2nd Empire. Elle ne sera réutilisée que bien plus tard, car la IIIe République refuse d'en faire usage. Il faut donc attendre 1945 pour de nouveau voir apparaître un référendum qui ne sera pas à proprement parler un référendum ratificatif» puisqu'il n'y a point de projet en vue, mais un choix exposé aux Français. [...]
[...] Le peuple est justement indispensable pour légitimer le pouvoir de son chef, il se doit donc d'y être associé. Les députés sont dépeints comme de beaux-parleurs de bavards inactifs de cochons à l'engrais bref de parasites déformant la parole du peuple. En réalité, ils sont les concurrents politiques du futur NAPOLEON III. Après le coup d'Etat du 2 décembre 1851, Louis-Napoléon BONAPARTE organise 2 plébiscites, l'un dès le mois de décembre 1851, l'autre en janvier 1852 pour y instaurer l'Empire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture