Qu'est-ce que la Nation ?, fiche technique de science politique de 4 pages
La nation n'est pas tangible, elle ne se touche pas, elle ne se voit pas, elle n'est pas évidente. Elle est par essence abstraite. Comment alors la définir ? Comme toute communauté humaine, elle réunit en son sein des individus ayant une identité commune. Il importe donc de présenter cette identité nationale. Qu'est-ce qui fait que la nation française diffère des autres nations ? Comment ce sentiment national s'exprime-t-il ? Quels sont enfin ses caractéristiques ? Pour répondre à ces questions nous étudierons : l'identité nationale et l'unité de la nation.
[...] Le Comité de Salut Public se montre inflexible quant au risque de divisions internes. Il en va de l'unité nationale qui doit s'affirmer tant à l'intérieur que vis-à- vis de l'étranger. La nation lutte contre des monarchistes qui lui refusent sa pleine souveraineté et contre des puissances étrangères coalisées. L'existence d'ennemis de l'intérieur et de l'extérieur cristallisent le sentiment d'appartenance nationale. Nous et les autres Il s'agit également de protéger l'intégrité territoriale de la nation et de reconnaître son caractère indivisible. [...]
[...] Il s'agissait pour l'auteur de contrer la conception allemande de la nation laquelle reposait sur une identité objective (la langue) afin de justifier, en 1871, l'annexion allemande de l'Alsace et de la Moselle. Une nation est une âme, un principe spirituel. [ . ] une nation est une grande solidarité , constituée par le sentiment des sacrifices qu'on a faits et de ceux qu'on est disposé à faire encore. Elle suppose un passé ; elle se résume pourtant dans le présent par un fait tangible : le consentement, le désir clairement exprimé de continuer la vie commune. [...]
[...] Tandis que les ultras militent pour le retour à l'ancien système monarchique. Sous le IInd Empire, certains militent pour une grande autonomie locale, à l'instar de PROUD'HON (Du principe fédératif et de la nécessité de reconstituer le parti de la Révolution.) «Pour sauver la nation et la liberté, émanciper la plèbe, créer la paix et développer les principes de la Révolution en Europe, je ne vois réellement qu'un moyen: c'est de diviser la France en 12 Etats indépendants et de supprimer Paris.» Cette vision fut même reprise les Communards. [...]
[...] Bonaparte] dans chaque département, un sous-préfet par arrondissement et un maire par commune. Tous sont dotés d'un pouvoir d'administrer. Des conseils de département et municipaux les aident dans leur tâche (28 pluviôse an VIII, 1800). Les départements ne sont pas autonomes, ils font partie du grand tout national sur une base égalitaire. Tous les départements se valent. Ils ne constituent que le maillage du territoire national. A son apogée, le Ier Empire compte, en départements, mais à la fin de l'épisode napoléonien, en 1815, la France ne compte plus que 86 départements. [...]
[...] En d'autres termes, il y a bien Paris et tout le reste de la France. La décentralisation s'est néanmoins toujours intensifiée (il n'y a pas eu de retour vers plus de centralisation). La loi du 10 août 1871 offre ainsi un nouveau régime juridique aux départements, les conseils généraux élisent leur président tandis que la loi du 5 avril 1884 précise les compétences communales. Le préfet exerce sur ses collectivités sa tutelle au nom de l'Etat. En 1982, les lois de décentralisation renforcent l'autonomie des collectivités tandis que la Constitution de la République une et indivisible consacre en 2003 son organisation décentralisée (voir le cours de droit constitutionnel). [...]
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