Les cabinets ministériels sont des organismes restreints, formés de collaborateurs personnels, choisis par le ministre ayant pour fonction de le conseiller et de l'assister dans la réalisation de l'ensemble de ses missions. A la différence de l'administration centrale, le cabinet n'est donc pas un organisme permanent. Son existence prend fin avec les fonctions du ministre.
Ces institutions administratives, à la charnière de la science politique et de la science administrative, font l'objet de nombreuses critiques.
De plus ils sont surtout mis en avant lors des changements de gouvernements ou des remaniements ministériels.
[...] Toutes les propositions se heurtent à la nature proprement politique des cabinets ministériels qui implique que les ministres se réservent un libre pouvoir d'appréciation dans le contrôle de l'activité de ces derniers. Les cabinets ministériels sont donc difficiles à encadrer par une réglementation stricte puisque cette dernière se retrouvera naturellement contournée par un phénomène d'évasion juridique. Multiplier les règles d'interdiction risquerait même de conduire vers un fonctionnement moins transparent. Les réformes ont donc été toujours souhaitées mais jamais accomplies. Les cabinets ministériels ne constituent donc qu'un rouage et un instrument de l'action publique et ils n'ont vocation ni à la diriger ni à la personnifier. [...]
[...] Son existence prend fin avec les fonctions du ministre. Ces institutions administratives, à la charnière de la science politique et de la science administrative, font l'objet de nombreuses critiques. De plus ils sont surtout mis en avant lors des changements de gouvernements ou des remaniements ministériels. Une institution chargée d'histoire La mise en place des cabinets ministériels est une tradition qui remonte à un peu moins de deux siècles, liée à l'émergence de deux autres phénomènes : l'essor du parlementarisme et l'apparition d'une nouvelle volonté politique au sein de l'exécutif pour diriger efficacement une administration plus complexe. [...]
[...] Les cabinets ministériels sont donc les souples passerelles qui relient l'administration au monde politique selon Paul Morand. Enfin les cabinets doivent assurer les relations interministérielles. Cela signifie que des réunions entre ministères sont organisées présidées par un conseiller de cabinet du Premier ministre et regroupant les conseillers spécialisés des autres ministères concernés par les problèmes évoqués. De plus, des réunions plénières des directeurs de cabinet se tiennent à échéance régulière. Le cabinet du premier ministre (organisé au même titre que les autres cabinets) tient un rôle primordial dans ces relations. [...]
[...] Cependant ces cabinets ministériels ne commencent réellement qu'à prendre forme sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. Cette pratique est donc intimement liée à l'apparition de la vie parlementaire. Les fonctionnaires qui y travaillent sont choisis par le ministre parmi son entourage le plus proche et sont chargés de tâches essentiellement politiques. A cette époque, il s'agit cependant plus de s'attirer les faveurs d'un ministre ou d'un autre (notamment celles du ministre de l'intérieur) et de pouvoir, grâce à cette sorte d'école de formation, de s'introduire dans le milieu politique. [...]
[...] Les relations des cabinets ministériels avec les autres organes décisionnels Chacun des membres du gouvernement dispose d'un cabinet. Le ministre est à la fois une autorité administrative et politique. Il possède donc un pouvoir d'animation et de direction de ses différents services administratifs Le ministre doit par ailleurs veiller à la cohésion de son cabinet et à maintenir de bonnes relations entre les différents membres de ce dernier mais également avec le cabinet en entier. Cela suppose une importante confiance. [...]
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