Fiche d'histoire des idées politiques: Burke et Paine
Ces deux auteurs sont au c?ur des réflexions anglaises sur la Révolution Française. Elles participent des représentations collectives de notre pays. Représentations dont on sait qu'elles sont fragmentaires, sélectives et caricaturales. Dans la deuxième moitié du 18ème siècle, beaucoup d'anglais ont découvert la France. Beaucoup ont noué des contacts avec l'élite française anglophile.
I. Burke (1729-1797).
II. Paine (1737-1809).
III. Réflexions relatives à la Révolution et au Droit en Allemagne.
[...] Double réponse à usage interne et externe. A usage externe, un conseiller au gouvernement de Paris avait sollicité Burke sur ce qui se passait en France en considérant qu'il était un grand libéral. En fait, Burke connaît mal la question française et présente ses acteurs de façon caricaturale (portrait flatteur de Louis XVI et de Marie-Antoinette). Il manifeste beaucoup de mépris à l'égard des gens de la cité nationale. A usage interne, certains concitoyens ont voulu vanter la supériorité anglaise (parmi eux, il y a un pasteur dissident, Richard Price a donné le 4 novembre 1789 une vision optimiste de la RF, il a tracé un parallèle entre la Révolution de 1688 et celle de 1789. [...]
[...] La réflexion sur le droit est dominée par celle de Sadigny, juriste allemand et spécialiste du droit romain. En 1814, Sadigny répond à un de ses collègues Thibot sur le fait de remplacer le droit coutumier en France par un Code Civil valant sur l'ensemble du territoire. Sadigny a défendu le droit coutumier : - Refus du jus naturali (droit naturel) : en effet, pour Sadigny, le fondement du droit ne se trouve pas dans des principes philosophiques traditionnels, le fondement du droit se trouve dans l'historicité ; - La langue et le droit sont intimement liés au peuple et en constituent l'expression ; - Les lois et les codes présentent un caractère artificiel et ont tendance à figer la vie sociale alors que la coutume par sa fluidité exprime parfaitement cette vie sociale. [...]
[...] Burke critique également la conception abstraite des droits de l'homme proposé par la déclaration de 1789, conception qu'il oppose aux vrais droits de l'Homme. Au fond, ce que critique Burke c'est le volontarisme constitutionnel, ce qu'on appellera le constructivisme, idée selon laquelle le gouvernement pourrait changer la société. Que penser de ces analyses ? Il y a d'abord dans une conception contre-révolutionnaire ainsi qu'une conception selon laquelle le politique ne peut pas modifier la société. Michel Crosier reprend la critique du constructivisme élaborée par Burke. [...]
[...] Sentiment de peur qui va devenir majoritaire dans l'opinion anglaise. Il y a également un courant favorable à la RF, un courant critique du système anglais : celui représenté par Paine. I. Burke (1729-1797). Les adversaires de la Révolution trouvent dans ce livre un ensemble d'arguments. Les partisans s'efforcent de réfuter lesdits arguments. Il faut prendre une précaution ; après toutes les critiques apportées à la RF on a vu que Burke était le père fondateur d'une idéologie conservatrice. Vision incomplète et erronée. [...]
[...] Burke est défavorable à la prérogative royale. A. Présentation du personnage. D'origine irlandaise, il sera toujours suspecté de catholicisme qui est officiellement la religion de sa mère et de sa femme. Dans l'Angleterre de l'époque, les catholiques sont exclus de certains emplois publics. C'est un parvenu. Il fait sans enthousiasme des études de droit, il s'essaie à la littérature et il va commencer une carrière politique qui implique de faire partie de l'élite sociale, il achète un domaine, et devient député dans un bourg pourri. [...]
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