Le concept d'augustinisme politique renvoie à deux acceptations. L'augustinisme politique peut désigner la pensée politique issue de l'œuvre de Saint Augustin, œuvre dont La Cité de Dieu constitue la pièce majeure. Cette doctrine portant sur le monde spirituel et le monde temporel aurait influencé les rapports entre l'Église et l'État pendant près de dix siècles. Cependant, cette vision de l'augustinisme politique est nuancée par la thèse de H. X. Arquillière. Celui-ci, dans son ouvrage L'Augustinisme politique, essai sur la formation des théories politiques au Moyen Âge (1934), explique que la pensée de Saint Augustin a été déformée et qu'il n'est pas « responsable » de la toute-puissance de la papauté qui s'est installée au cours des siècles qui ont suivi.
C'est dans la période de l'Antiquité tardive qu'écrit Augustin d'Hippone, plus connu sous le nom de Saint Augustin, philosophe et théologien chrétien né en 354 et mort en 430, avant donc la chute de l'Empire. Il écrit alors que l'Empire romain est à la fois puissant et christianisé.
[...] X. Arquillière, op. cité H. X. Arquillière, op. cité, pp. 68-69 H. X. Arquillière, op. cité, pp. [...]
[...] C'est un moment très fort de la chrétienté médiévale. Le Pape ayant eu le dernier mot, la querelle des Investitures apparaît bien comme une illustration de la théocratie pontificale supposée découler de l'augustinisme politique. Seconde illustration de la théocratie pontificale, le Pape Gélase, qui affirme que le Pape a la pleine souveraineté non seulement sur la vie religieuse, mais également sur la vie des hommes. Il affirme ainsi sachez que le monde est régi par deux grandes puissances, celle des Pontifes et celle des Rois, mais l'autorité des pontifes est d'autant plus grande qu'ils doivent rendre compte à Dieu, au jour du jugement, de l'âme des Rois II. [...]
[...] Cependant, cette vision de l'augustinisme politique est nuancée par la thèse de H. X. Arquillière. Celui-ci, dans son ouvrage L'Augustinisme politique, essai sur la formation des théories politiques au Moyen Âge (1934), explique que la pensée de Saint Augustin a été déformée et qu'il n'est pas responsable de la toute-puissance de la papauté qui s'est installée au cours des siècles qui ont suivi. C'est dans la période de l'Antiquité tardive qu'écrit Augustin d'Hippone, plus connu sous le nom de Saint Augustin, philosophe et théologien chrétien né en 354 et mort en 430, avant donc la chute de l'Empire. [...]
[...] Certes, Saint Augustin appelle au respect de l'ordre temporel, mais n'en affirme pas moins la prépondérance de l'ordre spirituel. Les auteurs qui ont succédé à Arquillière lui ont reproché de rattacher la théorie de la théocratie pontificale à la pensée augustinienne, même s'il en fait une dérive. Certains auteurs, notamment Henri de Lubac, l'ont critiqué pour avoir attribué à son œuvre, certes immense, mais n'en demeurant pas moins celle d'un seul homme, une emprise démesurée, sur près de dix siècles, comme si aucun autre mouvement de pensée n'avait eu d'influence sur la période. [...]
[...] Celui-ci christianise l'Empire en se convertissant en 312. L'Église acquiert une position dominante dans l'Empire romain, qui, divisé plus tard en deux entités, s'effondre en 476. I. L'augustinisme politique comme origine du modèle hiérocratique La doctrine de Saint Augustin a dominé la pensée chrétienne jusqu'au XIIIe siècle, jusqu'à Saint Thomas d'Aquin. L'augustinisme est défini par Pierre Mandonnet comme l'absence d'une distinction formelle entre le domaine de la philosophie et de la théologie, c'est-à-dire entre l'ordre des vérités rationnelles et celui des vérités révélées Autrement dit, l'augustinisme désignerait une tendance de l'ordre surnaturel à absorber, à englober l'ordre naturel. [...]
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