Théorie pluraliste, société capitaliste, vision libérale de l’État, analyse marxiste, État démocratique
L'analyse pluraliste et l'analyse marxiste de l'État démocratique dans la société capitaliste reconnaissent toutes les deux la réalité de la liberté d'association, la liberté de presse et d'expression, le suffrage universel et égal, le pluripartisme, la concurrence libre entre groupes d'intérêt pour influencer la politique gouvernementale… Mais nous assistons au fait que chacune des deux théories interprète ce système et évalue sa prétention démocratique de manière différente où comme nous le verrons dans la première question, presque opposée.
[...] Dahl nie donc le fait que le pouvoir soit concentré : il avance l'idée que seul un petit nombre de leaders sont présents dans le processus décisionnel, que les dirigeants économiques n'y interviennent pas directement et que les décideurs publics ne peuvent agir de façon autonome du peuple. Le pouvoir de décider pour la collectivité appartient donc, d'après Dahl, à une élite, mais celle-ci gouverne grâce au consentement manifesté par une majorité d'électeurs : par la menace de non- réélection. Le pouvoir est donc fragmenté et le peuple à une influence indirecte décisive. [...]
[...] Alors que les auteurs pluralistes disent que l'on peut faire partie de la vie politique, en invoquant le principe d'égalité entre les hommes. Le socialisme sait que la nature donne un statut à chacun dès la naissance qui l'avantagera ou pas socialement et économiquement. J. Schumpeter, Capitalisme, socialisme et démocratie, Paris, Payot pp.366-71, 384-85 Monière et Guay, chapitre 6 La théorie de la polyarchie dans Introduction aux théories politiques, (Paris, Armand colin 1971), R. Miliband, la concurrence imparfaite L'État dans la société capitaliste, Paris, Maspéro pp. [...]
[...] Question 1 : Connue sous divers autres noms, la théorie pluraliste est la vision libérale de l'État démocratique dans la société capitaliste. Cette théorie soutient en effet la prétention démocratique de cet État, dans le sens où, selon J. Schumpeter[1], le système institutionnel aboutit à des décisions politiques dans lequel les individus acquièrent le pouvoir de statuer sur ces décisions à l'issue d'une lutte concurrentielle portant sur les votes du peuple. Un des arguments mis également en avant par cette théorie est la présence d'une pluralité d'élites qui se font concurrence pour l'obtention du pouvoir. [...]
[...] Ainsi, l'analyse pluraliste défend l'intérêt des patronats alors que l'analyse marxiste celui des travailleurs. Pour ma part, l'analyse marxiste de la société me parait plus en accord avec la réalité, et moins perfide que l'analyse pluraliste, dans le sens où elle prend en considération des éléments bien réels et non avoués par l'analyse pluraliste, telle que la plus-value par exemple. On ne peut nier non plus le fait que les entreprises et l'État ont une relation à part entière, comme le souligne Miliband[4] : elles représentent une source économique importante pour l'État, qui devient indépendant de celles-ci. [...]
[...] En effet, Dahl aurait fait abstraction du processus de domination inhérent au pouvoir, ainsi que de la capacité des élus à manipuler l'électorat, par techniques de persuasion par exemple. L'analyse marxiste de l'État démocratique de la société capitaliste a quant à elle une vision qui ne base pas son idéologie sur les mêmes principes. En effet, contrairement à l'analyse pluraliste, celle-ci prône l'existence d'une inégalité sociale et de luttes des classes, non seulement au sein d'un même pays, mais aussi à l'échelle internationale, dans le contexte mondialisé actuel. [...]
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