L'étendue de l'influence de la politique étrangère américaine sur les questions internationales n'est plus à démontrer. Elle se fait sentir tant au niveau diplomatique, que stratégique ou commercial. Son élaboration est complexe. Elle se caractérise par une diversité d'intérêts et une multiplicité d'acteurs, qui agissent plus ou moins directement.
[...] Les lobbies ethniques exercent une influence importante dans un pays fortement marqué par le communautarisme L'American-Israel Public Affaire Committee (AIPAC) est un des plus organisés (il fédère 55 associations) et est particulièrement influent. D'autres communautés ethniques ont leur lobby. Les Afros-Américains sont représentés par le Black caucus au Congrès. On dénombre environs think tanks qui reflètent la richesse de la réflexion et du débat sur la politique étrangère américaine. Le plus ancien et le plus neutre est le Council on Foreign Relations, qui publie la revue Foreign Affair. [...]
[...] Les grands éditorialistes jouent également un rôle en critiquant ou soutenant la politique menée. Mais l'influence de l'opinion publique demeure très relative l'intérêt de la société américaine pour les questions internationales est faible. Mais celle-ci peut-être affectée par les médias qui offrent parfois une vision lacunaire des enjeux internationaux. Ils sont très nationalistes (comme le reste du pays), ce qui ne les empêche pas d'être très critiques à l'égard de l'équipe gouvernementale quand ils sentent que l'opinion sera réceptive. Ils sont également très influencés par les lobbies. [...]
[...] ( Les capacités d'arbitrage entre les administrations sont très faibles. Il n'y a rien de comparable avec le rôle du cabinet du 1erministre en France qui arbitre tous les jours. Aux Etats-Unis tout remonte au président, lequel ne peut être sollicité que sur les sujets très importants. Pour le reste, l'administration américaine peut soutenir des positions contradictoires, ce qui est particulièrement déstabilisant pour les négociateurs en face. Le pouvoir de pression du Congrès sur l'élaboration de la politique étrangère par l'exécutif Principalement préoccupés par les intérêts nationaux les parlementaires s'impliquent généralement de façon négative dans la politique étrangère en s'efforçant de limiter les interventions extérieures quand elles ne sont pas plébiscitées par l'opinion publique. [...]
[...] Le NSC est devenu en pratique une administration puissante. Elle est chargée de suivre les dossiers diplomatiques, d'assurer les arbitrages interministériels et de conseiller le président. Elle adopte les stratégies de sécurité nationale, documents fondamentaux déterminant l'orientation de la politique étrangère. Le NSC apparaît comme l'organe clé où doit s'assurer la cohérence globale du système conceptuel et opérationnel. Les acteurs du jeu bureaucratique Dans l'exercice de son pouvoir le président s'entoure d'organes divers, institutions de l'exécutif dont le poids dans le processus décisionnel a varié dans le temps Le Département d'Etat dirigé par un secrétaire d'Etat (Condoleeza Rice depuis janvier 2005, a succédé à Collin Powell) est le ministère des affaires étrangères des Etats-Unis. [...]
[...] Le policy planning staff joue un rôle de veille stratégique et de conceptualisation de la politique étrangère. Le Secrétaire d'Etat joue un rôle essentiel. C'est nécessairement une personne de confiance du président, mais en rivalité structurelle avec le NSC. Le ministère de la défense (Department of Defence, DoD), surnommé le Pentagone n'a théoriquement pas de rôle diplomatique. Mais l'usage croissant de la menace ou de la force fait du Pentagone un acteur de plus en plus important dans la politique extérieure. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture