Les accords de Matignon, signés le 7 juin 1936 représentent une date pivot de l'histoire sociale en France. En effet, ceux-ci octroient une série d'avantages novateurs aux ouvriers. C'est la première fois que l'on observe une négociation nationale, et de plus sous l'égide du chef du gouvernement.
Signés entre le président du Conseil, Léon Blum d'un côté (le gouvernement Blum est formé au début du mois de juin et va jouer un rôle d'arbitre entre le patronat et la CGT) (...)
[...] II/ Contenu : Les accords de Matignon, signés le 7 juin 1936 représentent une date pivot de l'histoire sociale en France. En effet, ceux-ci octroient une série d'avantages novateurs aux ouvriers. C'est la première fois que l'on observe une négociation nationale, et de plus sous l'égide du chef du gouvernement. Signés entre le président du Conseil, Léon Blum d'un côté (le gouvernement Blum est formé au début du mois de Juin et va jouer un rôle d'arbitre entre le patronat et la CGT) et les syndicats de l'autre (Confédération générale de la production française, Confédération générale du travail) ils statuent sur les avantages suivants : - augmentation des salaires de 7 à 15%. [...]
[...] Les accords de Matignon signent une avancée sociale énorme qui ont beaucoup marqué l'histoire du Front Populaire. Pour certains, les accords de Matignon signent une certaine étatisation des rapports sociaux. Au delà de mesures précises, les accords de Matignon ont un impact sur la méthodologie politique : les rapports entre organisations patronales et syndicats sont désormais arbitrés par l'Etat. L'Etat ne se contente donc plus d'arbitrer le débat politique au sein de l'appareil politique (le Parlement) mais il arbitre également les forces vives de la société. [...]
[...] Aujourd'hui, les président de la République reçoit fréquemment les partenaires sociaux et l'on va jusqu'à parler de consultation sociale généralisée. Pour certains, cette démocratie d'un nouveau type, démocratie sociale n'est pas à l'abri d'une crise de représentativité car les organisations syndicales, mais aussi patronales ont besoin, pour assurer leur légitimité de s'assurer d'un soutien à la base. Or, aujourd'hui en France, le taux de syndicalisation est faible : tous secteurs confondus en particulier pour le secteur privé. En Europe, le taux de syndicalisation est globalement plus important : 25% en moyenne. [...]
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