1989 est l'année de la chute du mur du Berlin. Elle marque la fin du bloc communiste et l'éclatement de l'Union soviétique. Ces événements ont permis la réunification de l'Allemagne et la séparation d'une partie des républiques soviétiques. Immédiatement après la chute du mur, les états baltes ainsi que ceux de l'Europe centrale recouvrent la liberté qu'ils convoitaient et revendiquaient depuis longtemps. Cet état de fait révèle la faiblesse du bloc communiste.
[...] Après la chute du mur et l'effondrement du bloc soviétique, le monde politico-économique tel qu'il était défini en deux blocs depuis 1945 avec les accords de Yalta disparaît. Comment, après cet événement historique majeur le monde va-t-il évoluer ? A l'épreuve des faits, la thèse de Francis Fukuyama sur l'établissement de la démocratie et du libéralisme économique a-t-elle résisté ? Si nous la comparons à l'analyse événementielle et historique de René Rémond entrera-t- elle en divergence ? René Rémond a en commun avec Francis Fukuyama d'être politologue. Le premier est historien, le second philosophe. Leurs champs de réflexion est donc différent. [...]
[...] Les idéologies n'étaient pas mortes et il fallait bien envisager qu'une dictature (celle du prolétariat) pouvait être remplacé par une autre (celle de la religion). Le choc du 11 septembre 2001 était celui d'une triple révélation : celles de la vulnérabilité des États-Unis, de l'émergence d'une irrationalité politique radicale (l'islamisme) et d'une irruption de conflits culturels ou de civilisation dans la sphère des relations entre les états. Cela nous oblige, en accord avec René Rémond et en désaccord avec Francis Fukuyama, à conclure que l'Histoire n'a pas de fin, et qu'elle ne fonctionne pas avec les millésimes. [...]
[...] Ont-ils pour autant changés de nature ou de culture ? Ils ont changé de valeurs politiques et de système économique, mais ils ont gardé leur identité. Nous souhaitons maintenant comparer les travaux de ces deux penseurs. Nous pouvons noter que le raisonnement analytique de l'historien René Rémond est prudent. Il compare deux événements essentiels avec distance. Cela lui permet de dégager la nation de temps vide ? et ne pas indiquer ses idées personnelles dans le sujet. Par contre Francis Fukuyama implique sa philosophie politique dans sa thèse : pour les américains, la démocratie est le seul des modèles politique admissible. [...]
[...] 1989, fin de l'Histoire, fin d'un siècle ? 1989 est l'année de la chute du mur du Berlin. Elle marque la fin du bloc communiste et l'éclatement de l'Union soviétique. Ces événements ont permis la réunification de l'Allemagne et la séparation d'une partie des républiques soviétiques. Immédiatement après la chute du mur, les états baltes ainsi que ceux de l'Europe centrale recouvrent la liberté qu'ils convoitaient et revendiquaient depuis longtemps. Cet état de fait révèle la faiblesse du bloc communiste. [...]
[...] Pour lui, le découpage historique est loin d'être simple. Il compare deux dates : 9 novembre 1989, la chute du mur de Berlin avec celle du 11 septembre 2001, l'attentat du World Trade center. Il compte treize années qui séparent les deux événements et les qualifie de temps vide ? C'est sur celui-ci que repose sa réflexion voit l'écoulement du bloc soviétique, mais 2001 instaure un consensus quasi mondial pour lutter contre les forces du terrorisme islamiste. René Rémond confronte ces deux dates et formule une interrogation : 1989, semble donner le triomphe à la démocratie et au droit sur la force avec le consentement de tous est exactement l'inverse, l'application de la force brutale d'un petit nombre sur l'humanité. [...]
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