Dans cet article, l'auteur s'interroge sur la manière dont l'État français intervient concernant les questions d'éducation. Autrement dit, son objectif est de voir quelles politiques éducatives sont mises en œuvre, et de voir également si ces politiques marquent un affaiblissement de l'intervention de l'Etat ou bien s'il s'agit d'une réorientation des objectifs généraux qu'il se donne en matière d'éducation.
L'État n'est pas (et n'a jamais été) la seule instance qui intervient concernant l'éducation. Les régions, les départements, les villes et maintenant l'Europe interviennent également et mettent en œuvre des politiques éducatives qui leur sont spécifiques. Il existe donc différentes formes de politique qui entrent en concurrence. Les nouvelles formes de territoires qui apparaissent (les différents découpages type agglomérations, communauté de communes) s'accompagnent de nouvelles formes de pouvoir et par conséquent de nouvelles politiques éducatives localisées.
[...] Qui doit alors gérer les questions d'éducation ? Pour notre auteur, le système éducatif doit évoluer sur trois aspects : il doit s'ouvrir aux autres mondes sociaux et se rendre plus transparent à ces derniers, il doit repenser les différents niveaux de responsabilités intermédiaires, et finalement, l'État devrait se positionner en tant que régulateur des régulations et préserver les usagers de toutes concurrences. Solaux Un point de vue historique sur l'articulation entre politique nationale et politiques locales d'éducation in Dutercq Y. [...]
[...] On voit bien, dans ce cas que c'est l'intérêt économique qui motive l'action éducative d'un établissement et non l'action éducative elle-même La dimension politique de cette action s'en trouve affaiblie et il apparaît nécessaire de remettre cette dimension au cœur des préoccupations. Comme le montre Yves Dutercq, l'État n'est pas forcément le mieux placé pour recentrer le débat. Une multi régulation proactive Jean-Daniel Raynaud[3] distingue deux aspects de la régulation : elle offre le contrôle, mais elle offre aussi la possibilité d'édicter les ‘règles du jeu'. La régulation de contrôle est celle à ‘vocation normative'[4], elle est institutionnelle et correspond à ce que font les pouvoirs publics. [...]
[...] Elle dépend d'autres secteurs comme, l'action publique en direction de la jeunesse, celle concernant la ville, la sécurité, le travail D'une manière générale plus personne ne fonctionne de manière isolée. Concernant l'éducation, on voit les avantages que cela pourrait amener. Mais si cela permettrait d'éviter l'hermétisme, le risque de l'éclatement est toujours présent. Pour sortir de l'impasse dans laquelle se trouve actuellement le secteur de l'éducation, Yves Dutercq appelle à une ‘évolution' et une ‘recomposition' du rôle de l'État. L'État comme régulateur des régulations Au point de vue local, chaque régulation est différente et dépend du contexte précis dans lequel elle s'exerce. [...]
[...] Yves Dutercq, "Que reste-t-il de l'État éducateur Résumé Dans cet article, l'auteur s'interroge sur la manière dont l'État français intervient concernant les questions d'éducation. Autrement dit, son objectif est de voir quelles politiques éducatives sont mises en œuvre, et de voir également si ces politiques marquent un affaiblissement de l'intervention de l'Etat ou bien s'il s'agit d'une réorientation des objectifs généraux qu'il se donne en matière d'éducation. Des formes de régulation en concurrence L'État n'est pas (et n'a jamais été) la seule instance qui intervient concernant l'éducation. [...]
[...] En France, le problème vient du fait que les politiques éducatives se trouvent à l'articulation de la dimension supranationale (Europe, Banque Mondiale ) et de la dimension infranationale (collectivités territoriales) mais on ne peut pas vraiment considérer ses deux dimensions de la même façon et dire d'elles qu'elles affaiblissent de la même manière l'action de l'État. Ainsi, les interventions supranationales sont en général très ciblées (lutte contre la déscolarisation précoce par exemple) et demeurent ponctuelles. Les interventions infranationales bien que facilitées par les lois de décentralisation Deferre, ne déstabilisent pas réellement le pouvoir de l'État. [...]
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