L'histoire sociale du politique permet de dégager des dynamismes nécessaires à la compréhension de la cohérence de la vie politique. On étudie l'histoire politique du social pour voir l'empreinte du politique sur le social.
Chapitre 1 : méthode historique et science du politique
On va chercher à connaître les problématiques qui sont partagées par l'histoire, la politique et la sociologie. C'est une démarche transdisciplinaire.
A.entre histoire et sociologie, la question du politique
Fernand Braudel est l'auteur qui illustre ce lien. Le dialogue entre les deux disciplines est conflictuel. La sociologie historique du politique travaille sur un objet aux frontières et à l'identité contestées.
1.L'histoire politique en France : une discipline fondatrice.
L'École historique « méthodique » accorde une place importante à l'histoire politique et diplomatique. Cette école est à l'origine de la revue historique (1876). C'est un courrant dominant dans l'enseignement et la recherche en histoire.
Le travail de l'historien
L'activité de l'historien se fait en plusieurs étapes hiérarchisées. Tout d'abord il y a le rassemblement des sources écrites. Ensuite il y a la mise à l'épreuve critique des documents, c'est-à-dire la fiabilité des sources. Ensuite il dégage le sens des documents. Enfin, il établit des relations entre les faits sur la forme de récit chronologique neutre. C'est l'objectivité dans le domaine de l'histoire.
« politique d'abord » Lucien Febvre (1935)
Cela favorise deux genres historiques : l'histoire événementielle et l'histoire tableau dont le primat est accordé à l'événementiel politique. L'histoire méthodique privilégie les témoignages volontaires de l'histoire politique nationale. On parle de sacralisation de l'archive au détriment des autres sources historiques. Il y a une forte inégalité face à l'histoire. L'histoire politique est considérée comme étant la plus importantes car elle la plus scientifique du savoir historique.
[...] Cependant elle est peu attentive à l'histoire politique. une conjoncture intellectuelle nouvelle On observe une convergence épistémologie et idéologique entre l'histoire, la sociologie et la politique. Deux raisons justifient l'émergence d'une approche socio-historique du politique. D'une part, cela est lié aux conditions du retour de la politique en histoire. D'autre part, cela est lié à l'histoire de la science politique, qui s'appuie sur l'histoire le tournant politique de l'histoire mettons la politique à l'ordre du jour C'est à Alain Burguière que l'on doit cette formule. [...]
[...] Les concessions royales deviennent plus rentables, le surplus est investi militairement. Le pouvoir politique en se renforçant met fin au processus d'éclatement de la domination. La maison Capétienne à une suprématie par rapport aux maisons voisines (cela se passe par le biais des guerres, des mariages qui permettent d'étendre son territoire). Puis cette maison lutte pour une région plus vaste. Deux phases essentielles du processus sont mises en évidence : - la formation d'un monopole d'un territoire d'une maison - la lutte entre les maisons princières qui conduit à la disparition de certaines d'entre elles, puis il ne restera qu'une seule (la maison de Paris). [...]
[...] Max Weber revient à plusieurs reprises sur le caractère artificiel et historiquement construit des clivages identitaires nationaux. (Exemple : Ruanda). Cela permet d'attirer notre attention sur l'importance et l'originalité de la révolution identitaire que provoque l'émergence de la figure du citoyen national. Le national devient un élément déterminant de l'identité tant individuelle que collective des citoyens de l'État moderne. Penser la nation ou la nationalisation des consciences Benedict Anderson prolonge les intuitions de Max Weber. L'auteur considère le nationalisme comme une manière de se représenter le monde et ses divisions. [...]
[...] En effet, elle n'accorde pas assez d'attention à la dimension subjective du fait national. L'orientation fonctionnaliste ne conduit pas à l'analyse du sentiment d'appartenance nationale ni à celle des nombreux conflits accompagnant la diffusion de ce modèle. De plus, cette théorie tend à nier la diversité des trajectoires d'émergence de l'État-nation et à réduire la place du politique et surtout de l'État dans un processus national. Ce réductionnisme se retrouve chez Ernest Gellner. Il insiste sur la détermination matérielle de la nation, en montrant le lien historique qu'il existe entre l'expansion capitaliste et le développement nationaliste. [...]
[...] Cela se traduit par une réflexion nouvelle sur l'identité historique. Il faut comprendre comment s'articulent les figures du politique avec l'histoire sociale. L' histoire conceptuelle du politique (Rosanvallon) permet de penser en bloc le politique comme lieu d'action de la société elle- même le tournant historique de la science politique. L'histoire de la science politique est marquée par une institutionnalisation tardive, peu favorable au dialogue avec l'histoire. Elle utilise des méthodes éloignées de celles de l'histoire. l'éclipse de l'histoire La science politique choisie une épistémologie nomothétique. [...]
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