Il s'agit d'un article publié dans un numéro hors série de Sciences humaines, une revue mensuelle de vulgarisation des sciences humaines et sociales créée en 1988.
Dans une logique d'information spécialisée, l'article est publié en septembre 2001, soit près de trente ans après la vague de démocratisation en Europe, qui commençait en 1974 avec la Révolution des œillets au Portugal.
On peut relier cet article au récent « Printemps arabe », ensemble de contestations populaires dans de nombreux pays du monde arabe depuis décembre 2010, qui ont vu le départ de dictateurs et l'instauration d'une démocratie.
Le document peut donc s'inscrire dans le débat de savoir si les différentes révoltes qui ont amené au renversement de pouvoirs non démocratiques vont nécessairement entraîner l'apparition de nouveaux régimes démocratiques. Par exemple, nombreux sont ceux qui se demandent actuellement quelle place les sociétés civiles doivent-elles avoir dans ces transformations.
[...] Enfin est exposé l'argument d'Huntington notamment, selon lequel la démocratie serait favorisée par le christianisme. Or, l'article contrarie ces trois thèses en y opposant des contre- exemples : en effet, l'Inde par exemple est une démocratie bien qu'elle n'avait pas un niveau de développement élevé lors de l'établissement de la démocratie et que sa société connaisse de nombreuses divisions ; de plus, l'idée de déterminisme du facteur culturel et religieux a été très contestée. D'autres facteurs sont corrélés à l'établissement d'un régime démocratique par d'autres penseurs de la démocratie. [...]
[...] La revue évoque également comme une limite l'absence de réflexion sérieuse sur la notion de démocratie elle-même, et notamment sur sa dimension sociale et économique, car le parti pris de ce courant consiste à considérer la démocratie uniquement dans sa dimension institutionnelle. Autrement dit, il semble que de nombreux penseurs se soient privés de la possibilité de s'interroger sur le contenu de la démocratie et de la citoyenneté démocratique. Se contenteraient-ils de classer parmi les démocraties chaque régime qui passe de la dictature à un certain pluralisme, consacré par des élections à intervalles réguliers et par le respect des libertés fondamentales ? [...]
[...] Trente Ans de transition démocratique ( Il s'agit d'un article publié dans un numéro hors série de Sciences humaines. C'est une revue mensuelle de vulgarisation des sciences humaines et sociales créée en 1988. Dans une logique d'information spécialisée, l'article est publié en septembre 2001, soit près de trente ans après la vague de démocratisation eu Europe, qui commençait en 1974 avec la Révolution des œillets au Portugal. On peut relier cet article au récent Printemps arabe ensemble de contestations populaires dans de nombreux pays du monde arabe depuis décembre 2010, qui ont vu le départ de dictateurs et l'instauration d'une démocratie. [...]
[...] C'est le cas de l'ancienne présence coloniale qui permettrait la mise en place d'instances démocratiques, mais cette théorie est également discutée, car la démocratie a parfois pu être observée dans certains pays bien avant qu'ils ne soient colonisés. Enfin, nombreux sont ceux qui évoquent une influence internationale, de pays voisins comme de grandes puissances démocratiques. Certes, cette idée se confirme dans de nombreux cas, néanmoins on ne peut pas parler d'une condition nécessaire à l'établissement d'une démocratie. Thèse : Il n'y aurait donc pas de conditions nécessaires, encore moins suffisantes, pour permettre une transition démocratique. [...]
[...] En effet, les principes fondamentaux de la démocratie peuvent être interprétés de façons multiples. On peut dès lors parler d'une pluralité des démocraties, en plus de celle des transitions démocratiques. En outre, il est dit que la démocratie exerce une pression de plus en plus grande sur les régimes totalitaires restants, que ce soit à travers l'opinion internationale ou par les évolutions des pays voisins. Mais alors, l'établissement de la démocratie pourrait être considéré comme un phénomène coercitif, ce qui remettrait à nouveau en cause la nature démocratique même du passage au régime démocratique ; idée déjà évoquée dans l'article, lorsque celui-ci prétend que le processus de démocratisation est négocié par des élites et n'est pas contrairement à ce que l'on pourrait croire porté à l'origine par une majorité de la population. [...]
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