Tous rentiers pour une autre répartition de la richesse, Philippe Askenazy, résumé, compétitivité, redistribution des richesses, imposition, capitalisme, propriétarisme, inégalités des chances, Thomas Piketty, communisme, syndicalisme, économie de la connaissance, industrialisation, rente foncière, néolibéralisme
L'auteur observe que l'impératif de compétitivité qui est imposé conduit à légitimer les inégalités aux yeux de la population, et qu'une redistribution des richesses par l'impôt est difficile du fait que de plus en plus d'individus sont propriétaires. Alors on abandonne l'égalité pour promouvoir l'inégalité des chances. Mais l'origine sociale détermine bien souvent le futur des individus. Ainsi, l'auteur propose non pas de corriger l'inégalité, mais de revoir la distribution des richesses, et pour commencer, il refuse de considérer la distribution primaire comme naturelle.
[...] Pour une meilleure estimation de la productivité, il faudrait quasiment un travail poste par poste. Ces données seraient utiles pour l'action publique et les revendications des travailleurs. Les conventions statistiques actuelles omettent une partie des gains de productivité des moins qualifiés, ce qui légitime les basses rémunérations. Les improductifs sont ainsi lésés vis-à-vis de leurs conditions de travail, leur productivité accrue et leurs faibles rémunérations. Revaloriser le travail Ne pas reconnaitre les travailleurs est délétère pour la démocratie et condamne à la spirale de déflation. [...]
[...] La chute du mur de Berlin : de la nouvelle Europe à la nouvelle Chine La chute du mur de Berlin en 1989 a atténué les différences entre l'économie de l'Est et de l'Ouest, et a de fait supprimé la répartition étatisée des richesses. Les inégalités ont ensuite progressé dans les anciens pays du bloc soviétique selon le coefficient de Gini. Les rentes et les privatisations ont progressé. Ces pays adaptent une économie de marché. Les travailleurs ont été fragilisés : délocalisations, transition vers les étapes de production à faible valeur ajoutée, concurrence (notamment avec la Chine qui passe à une économie sociale de marché). [...]
[...] De plus, quand une majorité d'internautes utilise un de ces services, il obtient rapidement un monopole. Même dans une optique néolibérale se pose le problème de la concurrence. La fiscalité pose aussi problème : la notion de territoire est évacuée, il est alors possible de manoeuvrer pour opter pour la plus avantageuse. Le problème de privatisation de données individuelles est lui aussi important. Données qui sont exclusives à la plateforme. Ainsi cette base de données peut être un stock d'informations utiles pour des recherches scientifiques, mais seule la plateforme choisit ce qu'elle dévoile, et peut garder certaines données pour son usage propre. [...]
[...] Mais ceux qui ne sont pas touchés de devraient pas ressentir de stress. Mais la théorie entre en contradiction avec la théorie néoclassique du salaire compensateur de l'effort : il n'y aurait dans ce cas pas de stress selon Siegrist. Le modèle de Karasek se concentre lui sur les contraintes et l'organisation du travail. Il prend en compte la charge d'exécution demandée à l'employé, et sa latitude décisionnelle. Il y aurait 4 situations : une demande forte et une faible latitude (job strain), forte demande, mais forte latitude (activité), faible tension et passivité. [...]
[...] Ensuite, les licenciements et délocalisations choquent, mais il l'objectif de satisfaction des propriétaires actionnaires semble admis. Les syndicalistes n'agissent pas, pour assurer la stabilité d'un noyau de salarié, ce qui constitue un obstacle au renforcement du travail. Les vaporeux bienfaits de la propriété Affaiblir le propriétarisme est nécessaire pour mieux répartir les richesses. Il faut avant ça comprendre comment il est parvenu à s'imposer. C'est une très vaste littérature transdisciplinaire qui en vante les bienfaits pour l'individu et la société. [...]
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