Face à la crise urbaine et à la méfiance accrue des populations envers leurs gouvernants, T. OBLET, sociologue spécialiste des politiques sociales et urbaines se penche sur la question au combien d'actualité de la gouvernance des villes.
Il montre par une approche historique de quelle façon les communes se sont peu à peu libérées de la tutelle étatique à travers le thème de la politique urbaine.
Il s'interroge également sur l'évolution de la démocratie locale face à ces évolutions. Dans ce résumé, nous nous attacherons à présenter plus particulièrement les relations entre l'Etat et les municipalités et leur évolution et tenterons également de résumer la pensée de l'auteur sur la démocratie locale.
[...] Pour autant, ils ne vont pas utiliser l'échelon administratif municipal pour se rapprocher des citoyens, mais vont au contraire chercher à le contourner. Ils favorisent le développement de nombreuses associations censées représenter les forces vives de la nation face aux notables locaux à l'esprit conservateur. Des associations de quartier se développent et vont faire rentrer la question urbaine dans le champ politique comme cela se vérifiera lors des élections municipales de 1965 et 1971. L'auteur cite l'exemple d'H. DUBEDOUT élu maire de Grenoble et issu de ce type de mouvement. [...]
[...] Cela nous amène également à nous interroger sur l'avenir de la démocratie locale. Comment mieux faire participer les habitants à la vie de la cité ? L'auteur cite plusieurs exemples dont les conseils de quartiers, en montrant leurs effets mitigés. Ces derniers par exemple, se transforment très souvent plus en courroie de transmission du marketing politique de la majorité municipale qu'en véritable lieu de débat avec la population. Le problème se pose également au niveau de l'agglomération et l'auteur pose le problème de l'élection directe des conseillers d'agglomération par les citoyens. [...]
[...] Mais le tournant majeur fut apporté par les lois de décentralisation de 1982, qui entérine l'autorité croissante des maires des grandes villes et étend juridiquement les capacités d'action des communes. En effet, la tutelle juridique a priori des actes des communes par le préfet est supprimée, elles perçoivent désormais une dotation globale d'équipement qui se rajoute à la dotation globale de fonctionnement apparue en 1979 accroissant ainsi leur indépendance dans les choix budgétaires. L'Etat leur transfère également d'importantes compétences en matière d'urbanisme. [...]
[...] Elles proposent désormais très souvent désormais des projets clés en main que vont choisir les maires sans véritables capacités de négociation. De nos jours, les problèmes urbains sont loin d'être réglés. La logique de ségrégation par le revenu entre classes moyennes supérieures qui réinvestissent les centres-villes, classes moyennes poussées dans des banlieues pavillonnaires en périphérie des centres et les classes à faible revenu retenu souvent dans les grands ensembles de banlieue, est toujours très forte. Elle met à mal le lien social en favorisant les comportements de replis sur soi et identitaires. [...]
[...] Il y a mise en place d'une véritable politique marketing dénoncée par l'auteur. La communication est appréciée des maires, car elle bénéficie d'une forte visibilité sans pour autant nécessiter des prises de position potentiellement contestables par leurs administrés. De plus selon l'auteur, les effets de ces politiques seront très limités, la décision pour une entreprise de s'implanter dépendant plus de variables sur lesquelles la commune n'a pas de prise. IV) Les problèmes urbains actuels et les manques de la démocratie locale Pour certains auteurs, les communes se sont libérées de la tutelle étatique pour passer dans une moindre mesure sous celle des grands groupes privés. [...]
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