Thierry de Montbrial est certainement l'un des spécialistes les plus réputés en France dans le domaine des relations internationales. Il fut en effet le premier directeur du Centre d'analyse et de prévision du Quai d'Orsay (créé par lui-même Jean-Louis Gergorin), qui depuis lors est un des services les plus actifs (et demandés) au sein du ministère. Il fut aussi à l'origine de la création en 1979 de l'Institut Français des Relations Internationales (l'Ifri) qu'il dirige depuis. Ce « think tank » à la française est l'un des plus grands centres français de recherche et de rencontre sur la politique internationale et publie chaque année, le fameux rapport Ramsès, qui concentre en son sein une analyse complète des grandes tendances du monde actuel répertoriées sous plusieurs thématiques.
Mémoire du temps présent car il s'agit bien pour Thierry de Montbrial d'insister sur le fait que le monde d'aujourd'hui n'est compréhensible que par la mémoire que l'on a du temps passé. À l'aube du troisième millénaire, l'auteur revient sur les grands événements qui ont marqué le siècle écoulé mais en insistant surtout sur la progressive élaboration d'une sécurité collective qui a traversé la dernière grande étape que fut la Guerre Froide et qui nécessite d'être repensée au regard des nouvelles évolutions mondiales.
Etude de l'œuvre :
Equilibre, ordre mondial et perspectives.
Au travers de son essai, Thierry de Montbrial tente, en regardant par le passé, de savoir si le monde d'aujourd'hui court le risque majeur d'un affrontement entre les grandes puissances actuelles. Se plaçant dans une perspective politique, l'auteur revient sur les événements du siècle écoulé pour essayer en comparant les situations de 1914 et 1945, de voir si le monde actuel repose sur les mêmes fondements géopolitiques.
[...] La victoire de l'Ouest, victoire du progrès ? En se replaçant dans un contexte de guerre froide, l'auteur développe le cas asiatique pour mieux réaffirmer la thèse selon laquelle le progrès est au cœur des enjeux entre puissances. Pour expliquer cette prise de position, il remonte à la situation de la Chine. En effet, le pays a su s'approprier les techniques de la Révolution industrielle (bien que tardivement) et a réussi à adapter le marxisme à un terrain qui ne ressemblait en rien à l'URSS. [...]
[...] Thierry de Montbrial : mémoire du temps présent, Flammarion, Paris L'auteur Thierry de Montbrial est certainement l'un des spécialistes les plus réputés en France dans le domaine des relations internationales. Il fut en effet le premier directeur du Centre d'analyse et de prévision du Quai d'Orsay (créé par lui-même Jean-Louis Gergorin), qui depuis lors est un des services les plus actifs (et demandés) au sein du ministère. Il fut aussi à l'origine de la création en 1979 de l'Institut Français des Relations Internationales (l'Ifri) qu'il dirige depuis. [...]
[...] C'est le rôle qu'elles ont pris dans la société Sciences techniques et économie, la nouvelle donne Pour mieux en rendre compte, l'auteur met en évidence l'imbrication entre l'avancée des sciences techniques et l'économie. Les exemples les plus probants sont ceux de l'agroalimentaire et de l'industrie pharmaceutique. La science est devenue omniprésente dans la vie matérielle et les innovations se succèdent. C'est pourquoi il note également le fait que les universités aient du s'associer avec les entreprises, pour la recherche comme pour l'éducation. [...]
[...] Taiwan, la Corée du sud, Hongkong et Singapour ont suivi, aidés par le développement de la télématique. Ils sont bientôt rejoints par les régimes autoritaires de Malaisie et d'Indonésie. Depuis, l'ASEAN et le forum de sécurité APEC on permit de franchir un nouveau pallié, politique, renforçant grâce à la coopération, le rôle moteur de l'Asie sur le plan économique. Leur ascension économique leur permet plus que jamais aujourd'hui de peser sur la scène internationale. Il annonce d'ailleurs que c'est avec la renaissance de l'Asie, que l'on s'achemine peut-être vers un vrai choc des civilisations Conclusion Fort de ce constat, l'auteur en conclut que le monde ne court pas de risque d'un troisième conflit mondial puisque la réussite économique à permit à certains pays d'améliorer leur sécurité en acquérant une avancée technologique de taille qui est la bombe atomique (c'est le cas de la Chine et de l'Inde). [...]
[...] S'il annonce que le conflit israélo-palestinien est en bonne voie de règlement, on est forcé d'admettre que le contexte de détente qui suivit la signature de Camp David en 1994 et suite auquel l'auteur écrit, ne lui permettait pas de bénéficier du recul nécessaire à une telle prévision. Par ailleurs, l'idée d'une adaptation de l'ONU aux nouvelles réalités mondiales manque de propositions concrètes quant à une véritable réforme de l'institution. Toujours dans l'optique d'un équilibre mondial, assuré par la coexistence des grandes puissances, Thierry de Montbrial ne pouvait imaginer l'irruption dès les années 2000 du phénomène terroriste et ses conséquences. [...]
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