La société contre l'État, Pierre Clastres, 1974, Les trois types purs de la domination légitime, Max Weber, 2014, pouvoir, État, sociologie, société, pouvoir politique, domination, Pouvoir et État, autorité politique, sociétés primitives, sociétés modernes, économie, domination wébérienne, lecture croisée
« Les sociétés archaïques sont déterminées négativement, sous les espèces du manque : sociétés sans État, ... » (p.162). Ce passage du texte de La société contre l'État de P. Clastres nous permet de repenser nos interrogations sur l'utilité de l'État dans une société. Ainsi, on comprend que la forme d'État ne devait pas nécessairement advenir dans l'histoire, contrairement à la domination légitime qui est même observable chez les animaux.
M. Weber, quant à lui, est un père de la sociologie, économiste allemand né en 1864 et mort en 1920 qui est reconnu avec K. Marx et E. Durkheim comme l'un des plus grands théoriciens de la société occidentale moderne, il a été adepte de la doctrine anti-positiviste qui postule qu'il y a plusieurs interprétations possibles du monde et que tout n'est pas explicable par la raison ou la science.
[...] On comprend alors que « si, dans les sociétés à État, la parole est le droit du pouvoir, dans les sociétés sans État, au contraire, la parole est le devoir du pouvoir » (p.134). Cependant, bien que le pouvoir de diriger n'appartienne à autrui, le chef en plus du pouvoir de parole dispose du pouvoir de « résorber les conflits qui peuvent surgir entre individus » (p.175), mais uniquement par le biais de la parole, il joue donc aussi un rôle de juge dans le sens où il doit chercher l'apaisement.La société a alors un rôle de surveillance, en effet, elle « ne laisse jamais une supériorité technique se transformer en autorité politique ». [...]
[...] Clastres constate que dans la tribu qu'il étudie, « les hommes travaillaient environ deux mois tous les quatre ans Quant au reste du temps, ils le voulaient à des occupations éprouvées non comme peine, mais comme plaisir : chasse, pêche ; fêtes et beuveries ; à satisfaire enfin leur goût passionné pour la guerre ». Un tel rapport au travail permet la conservation d'une société primitive, car il n'existe ni économie ni véritable propriété, mais dès lors qu'une économie se développera alors la propriété émergera et des inégalités aboutiront à la création d'un État encadrant cette économie et cette même propriété.ConclusionTandis que les sociétés modernes auront toujours eu l'habitude de désigner un représentant de l'État pour gouverner ce même État, les sociétés primitives, elles, auront toujours lutté contre l'émergence d'un État, l'unique condition se faisant par la non-possession par un leader du pouvoir politique marquant une domination évidente de celui-ci sur son peuple. [...]
[...] Clastres conclut donc que « la société primitive est le lieu du refus d'un pouvoir séparé, parce qu'elle-même, et non le chef, est le lieu réel du pouvoir. La société primitive sait par nature que la violence est l'essence du pouvoir. En ce savoir s'enracine le souci de maintenir constamment à l'écart l'un de l'autre, le pouvoir et l'institution, le commandement et le chef. Et c'est le champ même de la parole qui assure la démarcation et trace la ligne de partage. [...]
[...] Weber le monopole de la « violence légitime » est la condition nécessaire pour qu'une institution puisse être appelée « État ». Cela suppose donc que l'État doit réguler la vie en société, il doit y avoir un pouvoir qui détiendrait des moyens de coercition auquel cas ce serait le signe d'une immaturité politique. Le principal problème des sociétés modernes étant le manque de sécurité à l'extérieur et à l'intérieur d'une nation, l'État joue donc un rôle central dans l'élaboration des lois et leur respect.Tandis que les Indiens satisfont leurs besoins sans dégrader la nature en ne faisant qu'un avec leur écosystème, l'apparition d'une économie (permis par la surproduction) dans les sociétés modernes a accentué une volonté de pouvoir et donc une obstination à vouloir posséder, cela étant la cause du climat belliqueux des sociétés modernes. [...]
[...] Weber, quant à lui, est un père de la sociologie, économiste allemand né en 1864 et mort en 1920 qui est reconnu avec K. Marx et E. Durkheim comme l'un des plus grands théoriciens de la société occidentale moderne, il a été adepte de la doctrine anti-positiviste qui postule qu'il y a plusieurs interprétations possibles du monde et que tout n'est pas explicable par la raison ou la science. Son ouvrage Économie et société est un essai socio-économique traitant des types de domination légitime, des concepts d'ordre et de classe ainsi que de la relation existante entre société et économie. [...]
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