Dans la Roumanie post 1989, Catherine Durandin et Zoé Petre questionnent le sens que l'on accorde à la transition démocratique. La transition démocratique est comprise dans l'ouvrage comme un concept mais également comme une application politique effective. Cette idée sera le fil conducteur de l'ouvrage se structurant autour du facteur politique; un facteur qui se dévoile comme la variable explicative de l'évolution contemporaine de la Roumanie.
La finalité de l'ouvrage est de saisir la transition démocratique à travers ses succès et ses syncopes. Les auteures témoignent pour cela d'une compréhension cognitive du monde ainsi que d'une volonté d'interprétation du phénomène de transition. Les approches culturelle et historique seront essentiellement sollicitées au sein de l'étude et permettront se rendre compte d'une réelle progression.
[...] Il se retrouve ainsi sous le contrôle de celui qui est libre, celui qui est maître. Dans l'élan post 1989, les Roumains ont choisi (sans trop y croire au début) la liberté. Ils sont prêts à mourir pour cela, et beaucoup mourront. Ce choix est surement le plus important qu'un individu puisse faire car il s'affirme comme maître de lui-même à la conquête de sa liberté et de la liberté de son prochain. Il est regrettable de la part de l'auteure de ne pas avoir insisté sur ce point. [...]
[...] Il est vrai que le «grand public [ . ] attendait des résultats immédiats mais cette réalité n'englobe pas l'ensemble des déceptions. Cela est d'autant plus problématique en ce qu'elle n'a pas ménagé les autres présidents (à juste titre elle dénonçait certains manques d'efficacité, des pratiques corrompues inadmissibles, etc.). Même en tant qu'ancienne conseillère du Président roumain, on peut considérer que Zoé Petre a eu le temps de réfléchir sur l'échec d'Emil Constantinescu. Or, ce n'est pas l'effet que le texte produit. [...]
[...] Une fois de plus, on verra par les explications de Zoé Petre que la nation structurera ses attentes sur l'espoir . Un désenchantement s'éveillera à la mesure de l'illusion qui avait voilé la réalité. L'élection d'Emil Constantinescu avait naturellement soulevé les foules créant un symbole autour de sa personne. Mais avoir fondé autant d'espoir autour d'un leader ne fait que provoquer les déceptions. Celles-ci progressent par une tendance, souvent commune à de nombreuses nations, qui est de se fier aux personnages charismatiques En cela, la thèse de l'heur et malheur de la convention démocratique est plus que justifiée. [...]
[...] La Roumanie post 1989, Catherine Durandin et Zoé Petre Dans La Roumanie post 1989, Catherine Durandin et Zoé Petre questionnent le sens que l'on accorde à la transition démocratique. La transition démocratique est comprise dans l'ouvrage comme un concept mais également comme une application politique effective. Cette idée sera le fil conducteur de l'ouvrage se structurant autour du facteur politique; un facteur qui se dévoile comme la variable explicative de l'évolution contemporaine de la Roumanie. La finalité de l'ouvrage est de saisir la transition démocratique à travers ses succès et ses syncopes. [...]
[...] L'Histoire de la Roumanie est comprise avant tout comme l'Histoire des Roumains. Zoé Petre parle avec raison des Roumains dans leur quotidienneté. Elle structure son étude dans une approche réaliste voire naturaliste. On peut penser à la trilogie des trois F à savoir Frig (le froid), Frica (la peur) Foame (la faim) où la fatigue pèse à une population confrontée à la pénurie Les derniers mois succédant la transition sont qualifiés des plus bizarres où tout semble dire qu'il ne se passe(ra) rien en Roumanie. [...]
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