Cet ouvrage présente les résultats des recherches menées par Dahl dans la ville de New Haven, qui abrite l'université de Yale, entre 1957 et 1959. La méthode que l'auteur a appliquée consiste à décomposer le processus décisionnel pour comprendre qui détient le pouvoir dans cette ville. Il choisit l'étude de trois variables clés : la nomination des candidats au sein des partis, le programme de rénovation urbaine lancé par le maire de l'époque, Lee, et les décisions relatives à l'enseignement public. Toute cette démarche est réalisée dans un but précis: savoir, parmi des citoyens égaux devant le droit de vote mais disposant de ressources différentes, qui gouverne de fait ? La conclusion de Dahl est claire: la ville se trouve dans le cadre du pluralisme démocratique et non dans celui de l'oligarchie.
[...] Dahl, Who Governs ? Democracy and Power in an American City Cet ouvrage présente les résultats des recherches menées par Dahl dans la ville de New Haven, qui abrite l'université de Yale, entre 1957 et 1959. La méthode que l'auteur a appliquée consiste à décomposer le processus décisionnel pour comprendre qui détient le pouvoir dans cette ville. Il choisit l'étude de trois variables clés : la nomination des candidats au sein des partis, le programme de rénovation urbaine lancé par le maire de l'époque, Lee, et les décisions relatives à l'enseignement public. [...]
[...] Ce sont tout d'abord des patriciens (notables Yankees) qui ont gouverné New Haven, mais leur influence a été remise en cause par le vote secret, l'extension du suffrage, l'accroissement de la population, la mobilisation des électeurs par les partis et l'apparition d'idéologies. Ils ont été remplacés par une génération d'entrepreneurs. D'origine plus modestes, ceux-ci s'attirent la sympathie des électeurs par leur réussite et l'argent qu'ils sont parvenus à accumuler. Cette popularité remplace celle qui avait été l'apanage des patriciens, fondée sur le prestige social et l'éducation. [...]
[...] Ainsi, même si un nombre restreint de personnes (il s'agit des leaders) détient l'influence réelle dans la ville, les citoyens ne sont pas écartés du gouvernement grâce aux urnes. Par son ouvrage, Dahl réhabilite véritablement le rôle du politique. Bibliographie Ouvrage de référence _ Robert Alan Dahl, Who governs?: democracy an power in an American city Yale University Press _ Traduction française de Pierre Birmann, Armand Colin Ouvrages annexes _ Entretien avec Robert Alan Dahl, in Raisons Politiques, Février 2001. _ Robert Alan Dahl, L'Analyse politique contemporaine Laffont _ Robert Alan Dahl, After the Revolution: authority in a good society Yale University Press, 1990. [...]
[...] Ainsi, chaque membre d'un parti a théoriquement le droit de participer à la désignation de ses candidats. Mais les jeux sont en réalité faits à l'avance, les leaders du parti désignant réellement les candidats. On peut mesurer l'influence politique d'un individu à sa faculté d'avoir l'initiative de l'action politique, de l'imposer et de faire échec à celle des autres. A la vue de ces critères, on constate que les leaders sont spécialisés dans un seul des trois domaines en question, si ce n'est le maire qui peut agir dans les trois champs en même temps. [...]
[...] Elles deviennent réelles à la condition qu'elles soient mobilisées. Or, la plupart des individus n'en font pas usage pour la politique. Voilà qui explique pourquoi les nantis ne monopolisent pas le pouvoir malgré les nombreuses ressources dont ils disposent. Comment expliquer alors que les leaders politiques dans leur soif de pouvoir n'aient pas conduit la ville dans un régime dictatorial ? D'une part, tous les citoyens disposent d'importantes ressources, et s'ils ne possèdent pas individuellement, ils peuvent les acquérir en s'unissant. [...]
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