Daniel Halévy est un historien, essayiste, biographe français. Après l'affaire Dreyfus, il aide à fonder L'Humanité de Jean Jaurès bien qu'il n'ait jamais été socialiste. Il est élu membre de l'Académie des Sciences morales et politiques. Ce n'est pas un homme politique, par conséquent il donne une vision externe au parti radical.
Le contexte est important car il rédige La République des comités du 7 février au 20 avril 1934, soit sur une courte période au lendemain du 6 février 1934, en réaction à la Journée des Ligues causée par l'affaire Stavisky. Cette affaire a révélé la compromission du Parti Radical, parti présent dans toutes les couches de la société. L'opinion publique a été particulièrement touchée car la police a tiré sur la foule.
Halévy veut dans son livre décrire comment les radicaux sont devenus si puissants. Les traits les plus marquants de sa description sont d'une part un parti clientéliste et sans doctrine, d'autre part, un parti corrompu.
[...] La République des comités Daniel Halévy Daniel Halévy est un historien, essayiste, biographe français. Après l'affaire Dreyfus, il aide à fonder L'Humanité de Jean Jaurès bien qu'il n'ait jamais été socialiste. Il est élu membre de l'Académie des Sciences morales et politiques. Ce n'est pas un homme politique, par conséquent il donne une vision externe au parti radical. Le contexte est important car il rédige La République des comités du 7 février au 20 avril 1934, soit sur une courte période au lendemain du 6 février 1934, en réaction à la Journée des Ligues causée par l'affaire Stavisky. [...]
[...] En fait pour l'auteur, les radicaux choisissent leurs alliances politiques au gré des opportunités qui se présentent à eux, comme le montrent le Bloc de 1902 et le Cartel de 1924. L'auteur considère que les radicaux-socialistes ont su manier le peuple et attirer les classes moyennes avec leurs discours démagogiques. Ainsi même si ceux-ci s'étaient montrés relativement immobiles pendant quatre années au pouvoir, ils parvinrent à faire voter deux lois sociales très plébiscitées, et ils purent ainsi ravir la majorité des électeurs aux élections de 1910. [...]
[...] La critique que présente Halévy des radicaux touche également leur organe Le Quotidien. Ce journal avait pour slogan un journal honnête pour les honnêtes gens Il fut fondé grâce à une quantité considérable de fonds obtenus par souscription. Le principe recherché était la fondation d'un journal indépendant de tout pouvoir qui dirait la vérité Or, après quelques années, à l'occasion de la revente du journal, le scandale est découvert. Son propriétaire s'est considérablement enrichi et le journal honnête s'était en réalité vendu à des financiers ( ) pour des articles manipulant l'opinion. [...]
[...] Quand Poincaré veut faire voter un projet de loi empêchant les fonctionnaires d'être élus dans la circonscription où ils exercent leur fonction, afin justement de réduire l'influence des fonctionnaires, les radicaux s'y opposent. Lorsque Poincaré pour faire face à l'inflation, annonce des économies et sous-entend des licenciements, les fonctionnaires syndiqués réussissent à faire tomber le gouvernement. Selon Halévy, les radicaux cherchent la domination de l'Etat, et leur prétention est de le sauver Pendant la III° République, l'instabilité ministérielle est accablante. Mais l'Etat sous la III° République c'est surtout le Parti Radical (Emmanuel Berl). [...]
[...] La république des comités critique de manière virulente l'attentisme du parti radical qu'il considère comme lâche et opportuniste. Pour Halévy, Ledru-Rollin en est l'archétype : ministre de l'Intérieur après la révolution de 1848, il déclarait je suis leur chef il faut que je les suive Devant les dangers il s'expatria d'ailleurs à Londres pendant vingt ans. Le jeune Clemenceau, symbole du parti radical pendant quelques années, fut quant à lui radical autant par intérêt que par amour du jusqu'au-boutisme. Halévy parle de parti sans doctrine, de parti sans courage, d'école de la lâcheté En outre, l'auteur remarque que le parti radical s'absenta pendant les grandes crises politiques. [...]
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